Positivité toxique : vouloir à tout prix se sentir bien n’a rien de bon
La positivité à tout bout de champ peut être néfaste pour la santé mentale. Dans un article de « Psychology Today », publié le 20 janvier, Jeffrey Bernstein, psychologue américain, lève le voile sur les conséquences de la positivité toxique, en s’appuyant sur ce qu’il a observé en consultations. « Prenez Elise, une responsable marketing de 29 ans qui a vécu une rupture avec son mari. Lorsqu’elle a confié à une amie son chagrin d’amour, cette dernière lui a dit : “Au moins, tu es libre de trouver quelqu’un de mieux !” Au lieu de se sentir soutenue, Elise s’est sentie rejetée », rapporte l’expert. « J’avais juste besoin de quelqu’un qui m’écoute », lui a confié sa patiente. En effet, l’optimisme, ou le fait de nier les sentiments négatifs, « peut causer plus de mal que de bien », insiste-t-il. Et si ces pensées positives sont souvent imposées par notre entourage, elles viennent parfois directement de nous-mêmes.
Injonction au bonheur, pression autour de la performance
Quiconque aura l’audace de se plaindre verra s’abattre sur lui et sa famille dix ans de malheur ! Depuis quelques années, l’injonction au bonheur et à la bonne humeur est telle que l’on n’ose plus prononcer la moindre jérémiade. Il faut avoir passé des vacances de rêve en Grèce, adorer son boulot, savoir s’épanouir seule et/ou en couple, être passionné·e de sport, de méditation, de cuisine et de jardinage, et surtout… rester positif·ve, plus encore quand une pandémie mondiale s’abat sur nous. Entre la perfection en carton sur les réseaux sociaux, le boom du développement personnel et le côté survivor induit par le Covid, ces