Le Maroc enregistre 81,96 milliards de dirhams à fin juillet 2025
Le Maroc a enregistré un niveau record de recettes douanières nettes au terme des sept premiers mois de 2025, qui s’élève à 81,96 milliards de dirhams, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Cette performance représente une hausse de 8,8 % par rapport à la même période de l’année précédente, reflétant la solidité de la dynamique commerciale du Royaume et l’efficacité des dispositifs de collecte.
Cette croissance s’explique en grande partie par l’augmentation des droits de douane, qui ont atteint 9,79 milliards de dirhams, soit une progression de 12,9 %, selon la TGR. Les taxes intérieures de consommation (TIC) sur les produits énergétiques ont également contribué de manière significative, avec 15,89 milliards de dirhams collectés, enregistrant une hausse de 13,7 % par rapport à 2024, précise la TGR.
Par ailleurs, les TIC appliquées aux autres produits ont généré 14,02 milliards de dirhams, soit une augmentation de 4 %. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation demeure le principal contributeur aux recettes douanières, avec 42,26 milliards de dirhams collectés, soit une progression de 8,1 % sur un an, selon la TGR. La TVA sur les produits énergétiques a représenté 7,47 milliards de dirhams, tandis que la TVA sur les autres produits a rapporté 34,78 milliards de dirhams, en hausse respective de 12,1 % et 7,3 %, indique la même source.
La TGR précise également que ces recettes ont été enregistrées après déduction des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, qui se sont élevés à 91 millions de dirhams à fin juillet, contre 76 millions l’an passé. Ces ajustements traduisent la rigueur des mécanismes de régularisation et la transparence dans le suivi des flux fiscaux.
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Ces chiffres confirment le rôle central des recettes douanières dans le financement du budget de l’État. La TVA à l’importation et la fiscalité énergétique restent des leviers stratégiques, traduisant à la fois la vitalité des échanges extérieurs, mais aussi la dépendance structurelle du pays vis-à-vis des importations de biens et d’énergie, selon la TGR.
Cette tendance haussière intervient dans un contexte où le Maroc poursuit sa politique de modernisation des infrastructures portuaires et douanières, visant à fluidifier les procédures et à renforcer la compétitivité du commerce extérieur. La digitalisation des formalités et l’amélioration des contrôles ont également contribué à cette progression, en réduisant les délais et en optimisant la collecte fiscale, souligne la TGR.
Le dynamisme des recettes douanières reflète aussi l’essor des importations, liées à la reprise de certains secteurs industriels, à la demande intérieure et à la diversification des échanges commerciaux, selon la TGR. Cette performance est d’autant plus significative qu’elle intervient après plusieurs années de ralentissement, notamment en raison de contraintes sanitaires et économiques.
À moyen terme, les perspectives restent encourageantes. La poursuite de la modernisation douanière, combinée à une vigilance sur la régulation fiscale et à la croissance continue du commerce international, devrait permettre au Maroc de consolider ses recettes et de soutenir son budget public tout en renforçant son rôle dans les échanges régionaux et mondiaux, indique la TGR.