Comment et pourquoi pratiquer l’autohypnose ?
L’autohypnose permettrait à chacun·e de reprendre le contrôle de son bien-être mental et émotionnel. Tout le monde peut-il la pratiquer, et comment ?
Le débat autour de l’autohypnose a récemment été relancé, suite à la nomination du Dr Michael Dixon à la tête de la Royal Medical Household, au Royaume-Uni. « Je me suis hypnotisé pour être heureux », a assuré le médecin du roi, adepte des médecines complémentaires et alternatives.
Qu’est-ce que l’autohypnose ?
Loin d’être une manipulation mentale, l’hypnose repose sur un état de relaxation profonde et de concentration accrue. Certaines personnes le comparent à celui que nous expérimentons lorsque nous sommes plongés dans un livre ou une rêverie. À travers l’autohypnose, on tente d’induire cet état par soi-même, grâce à des techniques de visualisation ou de fixation oculaire. « L’autohypnose active le système nerveux parasympathique, ce qui aide à se détendre, gérer le stress et même atteindre des objectifs personnels », assure au « Telegraph » Sophie Fletcher, praticienne britannique et autrice.
Une étude publiée dans l’ International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis a révélé que l’autohypnose quotidienne améliorait le bien-être pour 71 % des participant·e·s.
Elle peut être utilisée en parallèle d’autres thérapies, comme la thérapie cognitivo-comportementale, pour réduire l’anxiété, améliorer le sommeil ou la gestion de la douleur. « J’enseigne à la majorité de mes clients à utiliser l’autohypnose, et c’est une belle façon de pouvoir réfléchir sur ses pensées et ses émotions, et de changer ce que l’on ressent sur le moment. C’est vraiment puissant », assure Sophie Fletcher.
Comment pratiquer l’autohypnose ?
À la manière d’une séance de méditation, on s’installe dans un endroit calme, et on consacre un moment à la pratique, sans sollicitations extérieures. Certain·e·s personnes ferment les yeux, d’autres préfèrent fixer un point. On respire ensuite profondément, en comptant à rebours, de 10 à 1. Pendant le processus, on visualise un lieu apaisant, ou une sensation agréable. On peut accompagner la pratique d’affirmations positives. Pour se former, il existe des applications, des livres, et des vidéos, mais le mieux reste encore peut-être de consulter un·e thérapeute certifié·e.
Suivant l’objectif que l’on souhaite atteindre, différentes techniques peuvent être utilisées. Pour la gestion de la douleur par exemple, il peut s’agir de « prendre une profonde inspiration et imaginer une respiration bleue et rafraîchissante qui parcourt le corps, ou imaginer des glaçons dans le sang, et les diriger vers la zone du corps qui en a besoin », explique Sophie Fletcher.
L’autohypnose serait d’ailleurs de plus en plus utilisée lors des accouchements, comme le montre une enquête de la marque de compléments alimentaires Vitabiotics Pregnacare. Le recours à l’« hypnobirthing » aurait ainsi augmenté de six fois entre 2020 et 2024.