Le respect des limites, cet aspect essentiel qui explique toute amitié durable
Beaucoup d’ingrédients sont nécessaires pour qu’une amitié fonctionne, mais l’un d’entre eux semble être la clé pour une relation saine et pérenne. On pose les limites ?
Il serait tout aussi important de fixer des limites au sein d’une relation amicale qu’au sein d’un couple. Vecteurs d’ empathie et de respect, ces frontières sont à définir ensemble, non pas comme des demandes impériales, mais plutôt comme l’expression d’un besoin. On explique ainsi par exemple que l’on préfère ne pas aborder tel sujet de conversation, ou que l’on a besoin que l’autre adopte tel comportement lorsque l’on est déprimé·e. Une sorte de guide, clair et facilement lisible. « Une limite ne permet pas de contrôler ce que l’autre personne va faire, mais de communiquer sur ce qu’il se passera si elle n’est pas respectée », explique la psychologue Amy Marschall pour « Very Well Mind ».
Les exprimer et les respecter
Évoquer ces limites en dédramatisant et en assumant ce dont on a besoin peut aussi permettre d’éviter certains conflits. Plutôt que d’accumuler de la rancoeur à propos du comportement d’un·e ami·e, ou de ne pas comprendre certaines réactions de l’autre dans certaines situations : on communique. L’occasion de faire le point si l’on sent que la relation est déséquilibrée, que l’on vit une période plus difficile émotionnellement, ou encore qu’un comportement en particulier nous heurte. « C’est tellement important ! C’est ainsi que nous faisons savoir aux gens ce dont nous avons besoin pour vivre une relation avec eux. Vous avez le droit de fixer des limites autour de vos besoins, et si vous aimez et respectez quelqu’un, vous respecterez les limites qu’il·elle a fixées pour vous. Si vous ne respectez pas les limites, cette personne ne vous autorisera peut-être pas à rester dans sa vie », résume Amy Marschall.
Car il faut aussi savoir recevoir ces limites, et les prendre en compte sans se vexer, ou encore les dénigrer. On met son ego de côté et si notre ami·e nous explique qu’il·elle ne répondra plus à nos appels après 22 heures : on respecte sans le prendre pour nous.
Le guide du respect
Dans « Very Well Mind », la psychologue conseille d’établir ces limites très simplement, à l’aide de trois questions, posées à l’autre. « De quoi as-tu besoin venant de moi en ce moment ? », « Que puis-je faire pour t’aider ? », et « Qu’attends-tu de moi ? ». Pour exprimer les siennes, on privilégie toujours l’utilisation du « Je », pour ne pas mettre en cause le comportement de l’autre, mais exprimer ses propres attentes. « Si vous êtes à l’aise, vous pouvez décider de donner la raison de cette limite. Par exemple : « Je me couche de bonne heure, et c’est pour cela que je ne suis pas disponible pour les appels tardifs ». Cela peut aider l’autre à comprendre et à se souvenir de l’importance d’une telle frontière, mais vous avez bien sûr le droit de garder cette information privée », explique Amy Marshall.