Economie

Tabac, smartphones, alimentation… ce que change la loi de finances 2026 pour les citoyens

La loi de finances 2026 apporte des ajustements fiscaux et douaniers significatifs, impactant directement les citoyens et les entreprises. Entre hausse des taxes sur le tabac, réductions sur les smartphones, l’alimentation et les produits pharmaceutiques, et modernisation des contrôles, ces mesures visent à soutenir le pouvoir d’achat tout en renforçant la régulation et la lutte contre l’informel.

La circulaire douanière publiée vendredi 26 décembre apporte un éclairage précis sur certaines dispositions de la Loi de finances 2026, révélant des changements ayant des implications concrètes pour les citoyens. Si son caractère technique est évident, ses effets se feront sentir dans le quotidien de plusieurs catégories d’acteurs économiques et consommateurs.

Les commerçants de cigarettes seront les premiers touchés par ces ajustements. À compter du 1er janvier 2026, soit dans moins de 72 heures, la composante spécifique de la taxe intérieure de consommation augmentera de 400 à 550 dirhams pour 1.000 cigarettes, avec un minimum de perception désormais fixé à 953 dirhams. Cette mesure, correspondant à la cinquième et dernière phase de la réforme fiscale sur le tabac, devrait se traduire par une hausse des prix au détail. La disposition concerne également les produits connexes, tels que les cigarettes électroniques jetables, les liquides de vapotage, les substituts nicotiniques et certains produits sucrés.

Au-delà de cette augmentation, la circulaire prévoit des allègements significatifs pour d’autres produits. Les droits d’importation sur les smartphones et autres téléphones portables sont drastiquement réduits, passant de 17,5 % à 2,5 %. Cette initiative vise à renforcer la compétitivité du marché officiel, à limiter le recours aux importations illégales et à encourager l’essor d’une industrie locale d’assemblage. Les consommateurs devraient en bénéficier par une baisse tangible des prix, incluant les accessoires tels que montres connectées et oreillettes.

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Dans le secteur alimentaire, la TVA sur les pâtes courtes non cuites et non farcies est supprimée, tandis que les droits d’importation et la TVA sur les viandes rouges sont suspendus pendant 12 mois pour les bovins (jusqu’à 300.000 têtes) et les camélidés (10.000 têtes), dans l’objectif de contenir l’inflation et d’augmenter l’offre nationale.

La loi de finances 2026 prévoit également un allègement majeur pour le secteur de la santé : 112 produits pharmaceutiques verront leurs droits d’importation diminués, parfois jusqu’à 91 %. Cette baisse inédite entend faciliter l’accès aux traitements, renforcer la souveraineté sanitaire et soutenir la couverture médicale, les dérivés du sang, bénéficiant eux aussi d’une exonération de TVA à l’importation.

Modernisation des contrôles et lutte contre l’informel

La circulaire introduit également des mesures technologiques pour optimiser les contrôles douaniers : drones, caméras et scanners seront désormais mobilisés. L’intégration de la blockchain dans le processus de dédouanement permettra aux opérateurs volontaires de sécuriser leurs documents commerciaux et de réduire les délais de traitement.

Parallèlement, la lutte contre l’informel se durcit, notamment dans les zones d’accélération industrielle, où les marchandises non déclarées seront considérées comme de la contrebande, constituant un délit de deuxième classe. L’objectif : protéger les entreprises respectueuses des règles et renforcer la concurrence loyale.

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