70 % des citoyens disposent d’au moins une assurance
Une enquête nationale réalisée en 2025 par la Fédération nationale des associations du consommateur, en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, dresse un état des lieux du marché de l’assurance au Maroc. Selon les résultats, 70 % des citoyens disposent d’au moins une assurance, avec une prédominance de l’automobile (60 %), suivie par la santé (50 %), l’habitation (40 %) et la vie (30 %).
L’étude, fondée sur un échantillon représentatif de 4.040 personnes réparties dans les 12 régions du Royaume, souligne que la souscription est motivée en premier lieu par l’obligation légale (40 %), devant la protection contre les risques (35 %) et la sécurité familiale volontaire (15 %).
Si la couverture apparaît relativement étendue, une majorité d’assurés exprime des réserves concernant leur expérience : 65 % se disent insatisfaits, évoquant principalement la complexité des contrats, la langue utilisée, la lenteur des remboursements et le service client. Par ailleurs, 70 % des assurés déclarent avoir déjà changé de compagnie, illustrant la prééminence de critères comme le prix, la rapidité et l’étendue des garanties dans leurs choix.
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L’enquête met également en avant la nécessité de renforcer la pédagogie et la simplification des procédures, afin de favoriser une meilleure compréhension des contrats et de rapprocher l’offre des attentes des consommateurs. La Fédération nationale des associations du consommateur insiste sur le rôle des médias et des associations dans la diffusion de l’information et la sensibilisation à la prévention, considérée comme un levier de développement d’une véritable culture assurantielle.
Avec un taux de couverture désormais majoritaire, le marché marocain de l’assurance dispose d’un potentiel de consolidation important. La croissance future pourrait passer par une meilleure intégration du numérique, l’élargissement de l’offre de produits adaptés aux ménages et aux PME, ainsi qu’un renforcement des mécanismes de confiance et de transparence. À terme, l’évolution du secteur pourrait contribuer de manière accrue à la protection sociale, à la stabilité économique des ménages et au financement de l’économie nationale