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le Maroc vise un sacre historique face à l’Argentine

Dans la nuit de dimanche à lundi, tous les regards des amateurs de football, au Maroc comme ailleurs, convergeront vers le stade national Julio Martínez Prádanos de Santiago, théâtre de la grande finale de la Coupe du monde U20, où les Lionceaux de l’Atlas défieront l’Argentine pour un duel de haute facture.

Une affiche de rêve, symbole de l’ambition d’une génération dorée bien décidée à offrir au Maroc le premier sacre mondial de son histoire et à confirmer, encore une fois, le statut du Royaume comme puissance émergente du football planétaire.

Les hommes de Mohamed Ouahbi ont signé un parcours remarquable, jalonné d’exploits retentissants et d’une résilience à toute épreuve. Faisant preuve d’audace et d’une grande maîtrise du jeu, ils ont gravi un à un les échelons de la compétition, jusqu’à se hisser en finale au terme d’une campagne exemplaire face aux plus prestigieuses nations du ballon rond.

Versés dans le redoutable « groupe de la mort », les jeunes Marocains ont su imposer leur loi, dominant successivement l’Espagne (2-0) et le Brésil (2-1), avant de concéder une courte défaite face au Mexique (0-1) lors d’un match sans enjeu, la qualification étant déjà acquise.

En phase à élimination directe, les Lionceaux ont poursuivi leur épopée avec éclat et sang-froid. Ils ont d’abord écarté la Corée (2-1) en huitièmes, puis les États-Unis (3-1) en quarts, avant de triompher de la France en demi-finale, au terme d’un duel haletant conclu aux tirs au but (1-1, 5-4 t.a.b.).

Dès l’entame du tournoi chilien, les Marocains ont su imprimer leur empreinte, avec un jeu alliant discipline tactique, créativité technique et équilibre collectif, porté par une défense intraitable et des transitions offensives d’une redoutable efficacité.

Mais au-delà du rêve d’un sacre planétaire, c’est tout un projet de fondation footballistique qui se voit récompensé. Ce parcours exceptionnel s’inscrit dans la continuité d’une réforme structurelle ambitieuse, axée sur la formation et la vision prospective incarnée par l’Académie Mohammed VI de football.

Véritable vivier de talents, cette institution s’impose comme le cœur battant du renouveau du football marocain, alimentant les sélections nationales en jeunes joueurs aguerris, capables de rivaliser au plus haut niveau, tant en Afrique que sur la scène mondiale.

Face à l’Argentine, la sélection nationale abordera la finale avec le même état d’esprit collectif qui a forgé sa réussite. L’équipe pourra s’appuyer sur une organisation défensive rigoureuse, renforcée par le retour attendu du latéral Ali Maamar, et sur la vélocité de ses attaques rapides, arme fatale des Lionceaux pour déstabiliser leurs adversaires.

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En revanche, le Maroc devra faire sans son gardien titulaire Yannis Benchaouch, blessé face à la France après une intervention courageuse pour sauver ses meubles. Ibrahim Gomis puis Hakim Mesbahi ont assuré la relève, ce dernier se muant en héros lors de la séance des tirs au but grâce à un arrêt décisif sur la dernière tentative française.

Au sortir de cette qualification historique, le sélectionneur Mohamed Ouahbi a réaffirmé la détermination de ses protégés à « ramener la Coupe du monde au Maroc », confiant que ses joueurs n’ont qu’une seule ambition, celle d’ »offrir la joie au peuple marocain et à Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».

Le technicien marocain a mis en avant la cohésion, la complémentarité et la sérénité de son groupe, assurant que ses joueurs aborderont cette ultime bataille avec la même ardeur et la même lucidité, sans la moindre crainte de l’adversaire.

En face, l’Argentine, référence mondiale en matière de football de jeunes, se présentera avec son identité bien affirmée, basée sur un jeu offensif, pressing haut, fluidité dans la circulation du ballon et intensité dans les duels.

Cette opposition promet donc un spectacle grandiose entre deux philosophies contrastées : la rigueur et la combativité des Lionceaux face à l’audace et la créativité des Albicelestes.

Finaliste pour la huitième fois et détentrice de six titres mondiaux, l’Argentine s’est frayée un chemin solide jusqu’à la finale, battant en demi-finale la Colombie (1-0) grâce à une réalisation de Mateo Silvetti. Son parcours, d’une régularité exemplaire, s’est construit sur des victoires nettes face à Cuba (3-1), l’Australie (4-1) et l’Italie (1-0) en phase de groupes, avant d’écarter successivement le Nigeria (4-0), le Mexique (2-0) et la Colombie (1-0) dans le tableau final.

Comme à chacune de leurs sorties, les Lionceaux pourront compter sur le soutien inébranlable de la diaspora marocaine installée au Chili et dans les pays voisins, prête à transformer les tribunes en une véritable fête à la gloire de sa sélection et de sa patrie.

Portés par cette ferveur populaire et un rêve désormais à portée de main, les jeunes joueurs marocains tenteront d’écrire la plus belle page de leur histoire portés par la devise « l’impossible n’est pas marocain ».

Avec MAP

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