Avec l’âge, les orgasmes sont de moins en moins simulés
La recherche montre qu’avec l’âge, les femmes ont tendance à prioriser leur propre plaisir. Une volonté qui amène à la mise en place d’un cercle vertueux…
Arrêter de simuler des orgasmes aurait des effets très positifs sur l’épanouissement de notre vie sexuelle. D’après une étude publiée dans « The Journal of Sex Research » menée auprès de près de 12 000 personnes résidant au Danemark, en Finlande, en France, en Norvège, en Suède et au Royaume-Uni : 51 % des personnes interrogées n’avaient jamais simulé d’orgasme. Environ 28 % des hommes et femmes ont déclaré avoir simulé des orgasmes dans le passé mais avoir arrêté, tandis que 13 % ont indiqué qu’elles simulaient encore actuellement. D’après l’étude, les personnes plus âgées sont moins susceptibles d’avoir simulé des orgasmes par le passé.
Les raisons invoquées pour avoir arrêté de simuler sont variées, mais les scientifiques en isolent quelques-unes, récurrentes. Les participant·es affirment ainsi avoir arrêté parce qu’ils·elles étaient plus à l’aise avec l’idée de ne pas jouir. Ils et elles expliquent aussi avoir développé une meilleure communication avec leur partenaire, notamment sur les sujets liés au sexe. Leur partenaire ont par ailleurs commencé à faire plus attention à leurs désirs et à leurs préférences, et ils et elles ont davantage exploré les moyens d’atteindre l’ orgasme seul·e.
« Avec l’âge, les femmes tendent à prioriser leur propre plaisir, valorisent l’authenticité dans les relations et acquièrent la confiance nécessaire pour exprimer leurs besoins, ce qui réduit la probabilité de simuler des orgasmes », explique Rachel Needle, sexologue et psychologue au site « Women’s Health ». « Lorsqu’une femme est plus confiante en elle-même, en son corps et en ses désirs, il devient plus facile de communiquer ouvertement sur ce dont elle a envie », affirme-t-elle. L’étude montre effectivement que les personnes plus âgées, celles en couple et vivant avec leur partenaire (par opposition à celles célibataires et sans relation), celles ayant une fréquence d’orgasmes plus élevée, sont d’après l’étude moins susceptibles de simuler des orgasmes à l’heure actuelle.
Moins de simulation, plus de plaisir
L’étude met aussi en avant que le fait de simuler des orgasmes pourrait avoir une incidence sur la satisfaction sexuelle globale et la qualité des relations. « Ces résultats s’alignent sur les études précédentes, qui montrent que les individus simulant des orgasmes peuvent masquer un mécontentement lié à leurs activités sexuelles et à leur relation de couple », précisent les scientifiques dans leur étude. À l’inverse, ne pas simuler aurait tendance à ouvrir la discussion, à encourager l’exploration, et donc à favoriser le plaisir.
« Bien que toutes les femmes ne constatent pas une amélioration de leurs orgasmes en vieillissant, beaucoup trouvent que leurs expériences sexuelles deviennent plus satisfaisantes grâce à une confiance accrue, une meilleure communication et une plus grande attention portée à leur propre plaisir », abonde Rachel Needle.