L’appui américain renouvelé décrypté par Policy Center – Aujourd’hui le Maroc
Washington a explicitement confirmé que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara est un acquis durable de sa diplomatie, et non pas un simple effet d’annonce éphémère.
Implications régionales : Policy Center for the New South (PCNS) vient de dévoiler une analyse décryptant les implications régionales de l’appui américain au Maroc dans le dossier du Sahara. Ce document braque les projecteurs sur la portée stratégique de la réaffirmation le 8 avril 2025, du soutien américain à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son plan d’autonomie. Les détails.
Les Etats-Unis ont réaffirmé leur soutien le 8 avril 2025 à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et le plan d’autonomie. Cette déclaration marque un tournant diplomatique majeur, en consacrant l’initiative marocaine comme la voie la plus réaliste pour parvenir à une solution durable du conflit. Au-delà de l’enjeu de souveraineté, le Sahara marocain s’impose progressivement comme un axe stratégique de l’intégration régionale. Cette dynamique renforce le rôle du Royaume en tant qu’acteur central de la coopération Sud-Sud et de la connectivité atlantique dans un contexte international en mutation. Porté par une légitimité historique et des avancées diplomatiques notables, le Maroc est en position de consolider ses acquis. Le Sahara, désormais au cœur de cette nouvelle géopolitique régionale, apparaît comme un levier de stabilité, de croissance économique et de prospérité partagée, malgré les défis encore présents sur le terrain diplomatique. «La déclaration des États-Unis du 8 avril 2025 s’inscrit dans la droite ligne de la politique américaine définie fin 2020. À l’époque, le président Donald Trump avait signé un décret reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara et affirmant que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 constitue l’unique base d’une solution juste et durable. Cette reconnaissance a renforcé la position diplomatique du Maroc tout en marginalisant les revendications séparatistes. Le Maroc voyait ainsi aboutir des années d’efforts diplomatiques visant à rallier les grandes puissances à sa cause», indique une récente analyse publiée par Policy Center for the New South intitulée «Sahara marocain : l’Appui américain renouvelé et ses implications régionales».
Et d’ajouter : «Ce soutien explicite des États-Unis, allié du Maroc de longue date, et membre permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a considérablement renforcé la position marocaine dans le processus international de négociations, en légitimant son plan d’autonomie sur la scène mondiale. Washington a explicitement confirmé que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara est un acquis durable de sa diplomatie, et non pas un simple effet d’annonce éphémère ». Les auteurs de cette analyse braquent les projecteurs sur les répercussions géopolitiques significatives que cette réaffirmation implique tant pour le Maghreb que pour l’ensemble de la région. «Elle contribue en premier lieu à renforcer l’isolement du front Polisario et de ses soutiens.
L’Algérie, principal soutien de ce dernier, a officiellement «regretté» la position réitérée des États-Unis en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara, une réaction diplomatique témoignant de son malaise face à l’alignement de Washington sur la position marocaine. Or, une plus forte implication américaine pourrait aider à faciliter les discussions entre le Maroc et l’Algérie, ou du moins à réduire les risques de confrontation, compte tenu des tensions autour du Sahara marocain», rapporte la même source. Ce document met également en avant l’initiative Royale Atlantique. «Au-delà du rapport de forces immédiat, la reconnaissance renouvelée par Washington du plan d’autonomie s’inscrit dans la vision stratégique à long terme du Maroc pour l’intégration régionale. Le Maroc a depuis plusieurs années réorienté son action diplomatique et économique vers l’Afrique et l’espace atlantique, faisant du Sahara le cœur de cette ambition. L’impulsion américaine vient donc soutenir un projet régional plus vaste où le Sahara marocain est conçu non comme un territoire disputé, mais comme un carrefour de connectivité entre le Maroc, l’Afrique de l’Ouest et l’Atlantique», précise la même source indiquant que l’Initiative Royale Atlantique, lancée par SM le Roi Mohammed VI, incarne cette vision. «Présentée en 2022-2023, l’initiative Royale Atlantique propose un modèle innovant de coopération régionale fondé sur des dynamiques de connectivité accrue, d’interdépendance positive et de développement durable. Conçue «par l’Afrique et pour l’Afrique», elle vise à rapprocher les pays riverains de l’Atlantique en Afrique et en Amérique latine, en bâtissant des partenariats transfrontaliers concrets transformant les défis communs en opportunités partagées», relèvent les auteurs de cette analyse notant que cette stratégie marocaine d’intégration atlantique repose sur deux axes structurants, à savoir le développement d’un réseau portuaire atlantique, centré sur le port en eau profonde de Dakhla conçu pour devenir un hub logistique régional, et la création de corridors énergétiques tels que le Gazoduc Nigeria-Maroc, destiné à acheminer les ressources gazières du Golfe de Guinée vers l’Europe en traversant plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. « Grâce à sa position géographique stratégique, à la fois continentale et maritime, le Maroc dispose d’un double ancrage africain et atlantique qui en fait un vecteur naturel de coopération interrégionale. Dans le cadre de l’Initiative Atlantique, la pleine intégration des provinces du Sud revêt une importance déterminante. En effet, le Sahara marocain est appelé à constituer une interface logistique majeure entre l’Afrique subsaharienne et l’espace transatlantique, contribuant ainsi à la structuration de corridors économiques intégrés », explique la même source.
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