Épidémie de solitude en France : qui touche-t-elle le plus et à quels moments de l’année ?
Près d’un quart des Français sont confrontés à la solitude de manière régulière ou quotidienne. Ce chiffre préoccupant est dévoilé par la Fondation de France dans un rapport publié ce mercredi 22 janvier, dans lequel les auteurs s’inquiètent notamment des conséquences sur le plan sanitaire.
Une épidémie de solitude qui étreint toute une partie de la population. En tout, selon un récent rapport de la Fondation de France publié ce mercredi 22 janvier, près d’un quart des Français (24 %) sont confrontés à la solitude de manière régulière ou quotidienne. Pour information, l’enquête a été réalisée par le Crédoc via un questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 24 juillet 2024 auprès d’un échantillon représentatif de la population de 3 469 individus âgés de 15 ans partout en France. Ce chiffre est jugé « important », et il confirme la hausse observée à l’été 2023 (26 % contre 21 % en janvier 2023), alors que la moyenne des années précédentes se situait plutôt aux alentours de 20 %.
Une solitude qui produit une souffrance
Au-delà des chiffres, on retrouve des hommes et des femmes, avec des réalités souvent compliquées. « La solitude produit de la souffrance chez celles et ceux qui y sont exposés », affirme la Fondation de France, à la veille de la journée mondiale des solitudes. En effet, 81% des personnes qui se sentent seules expliquent souffrir de cette situation, tandis que la « solitude choisie », elle, est « relativement marginale ».
« Plus qu’une problématique sociale, la solitude et l’isolement relèvent aussi d’enjeux sanitaires majeurs »
Outre la dimension sociale de ce sujet d’intérêt public, l’enjeu sanitaire est également soulevé. « Plus qu’une problématique sociale, la solitude et l’isolement relèvent aussi d’enjeux sanitaires majeurs », interpellent les auteurs de l’étude, qui font allusion à la notion d’« épidémie de solitude » développée aux États-Unis et qui semble aussi s’installer un peu partout dans le monde. Dès fin 2023, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifiait la solitude « menace urgente pour la santé », en raison d’un risque accru d’anxiété, de démence, de dépression ou encore d’accident vasculaire cérébral en lien avec ce phénomène.
Des différences selon les catégories sociales
En l’occurrence, l’étude de la Fondation de France pointe notamment une augmentation du ressenti de solution en hiver. Même constat lors des périodes de fêtes ou des vacances, où les « rituels collectifs fortement marqués » reprennent généralement. En effet, un tiers des personnes interrogées dans cette enquête « se sentent seules ».