Le Maroc classé 3ᵉ écosystème africain en 2025
Classé troisième écosystème africain de l’entrepreneuriat numérique en 2025, le Maroc devance la Tunisie et l’Égypte, fort de l’initiative Digital Morocco 2030 et de 63 millions de dollars mobilisés par ses startups.
La dernière édition du Digital Entrepreneurship Ecosystem Index (DEEI), publiée en décembre 2025 par le Vienna Institute for Global Studies (VIGS), positionne le Royaume au 3ᵉ rang africain et à la 83ᵉ place mondiale, avec un score de 32,5, confirmant son intégration progressive dans l’écosystème de l’entrepreneuriat numérique. L’Afrique du Sud domine le classement continental en se hissant à la 59ᵉ place mondiale, suivie par l’Île Maurice, deuxième en Afrique et 60ᵉ au niveau international. La Tunisie et l’Égypte se positionnent respectivement aux 87ᵉ et 92ᵉ rangs mondiaux. À l’échelle globale, les États-Unis conservent la première place.
Le Classement DEEI met en avant les progrès concrets des startups marocaines. Ce classement insiste sur la qualité et la maturité des écosystèmes numériques émergents plutôt que le volume pur. Des initiatives telles que le Digital Morocco 2030 lancé en 2024 ont contribué à accélérer la digitalisation de l’économie nationale.
Par ailleurs, d’autres indices tels que le Global Startup Ecosystem Index (GSEI) 2025 de StartupBlink, publié en mai 2025, place le Royaume à la 88e place mondiale et 9e en Afrique. Le Maroc a enregistré une croissance de +23,1% (passant de 121 à plus de 150 startups actives).
De son côté, Casablanca contribue fortement au score national. Le hub national est aligné au 317e rang GSEI, tandis que Rabat et Tanger émergent comme des pôles complémentaires.
Le Digital Entrepreneurship Ecosystem Index (DEEI) évalue la capacité des pays à soutenir l’entrepreneuriat numérique à travers des piliers quantifiés, couvrant notamment l’adoption du numérique, l’accès au capital-risque, l’enseignement des disciplines STEM et les politiques favorables à l’innovation. L’indice analyse plus de 50 indicateurs répartis sur 170 pays.
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Dans ce cadre, le Maroc enregistre des progrès notables, portés par l’amélioration de la connectivité — notamment l’extension de la 5G dans les zones urbaines — ainsi que par des initiatives structurantes émanant de l’État et du secteur privé. Néanmoins, des marges de progression subsistent, en particulier en matière d’innovation locale et de financement en phase d’amorçage.
À la différence du Global Startup Ecosystem Index (GSEI) de StartupBlink, le DEEI privilégie une approche axée sur le degré de maturité numérique des écosystèmes nationaux.
Plusieurs facteurs expliquent cette dynamique. D’abord, l’accès au financement s’améliore. En 2025, les startups marocaines ont levé 63 millions de dollars, selon les données de MAGNiTT, plateforme de référence pour le suivi des investissements dans les écosystèmes startup de la région MENA. Ce bond significatif est porté par des fonds comme l’UM6P Ventures, Innov Invest (géré par la CCG) et Maroc Numeric Fund. Des success-stories comme Chari, avec une logistique B2B valorisée à 100 M$, et Vezeeta, spécialisée en santé digitale, attirent les investisseurs étrangers, notamment du Moyen-Orient et d’Europe.
Le score du Maroc met en lumière des atouts solides en matière de cadre réglementaire et d’infrastructures, portés par le développement des technoparks et des fonds d’investissement. Toutefois, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne le renforcement des compétences numériques locales et l’élargissement de l’inclusion digitale.

