Hausse de l’encours du crédit bancaire de 4,4% en 2024
L’encours du crédit bancaire a atteint 1.164,6 milliards de dirhams (MMDH), enregistrant une hausse de 4,4% en 2024 et représentant l’équivalent de 72,9% du Produit intérieur brut (PIB), selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Cet encours affiche un rythme en décélération par rapport à l’année précédente, mais plus rapide comparativement à la moyenne des cinq années précédant la crise de la Covid-19, indique BAM dans son rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2024.
Ce ralentissement reflète le recul des prêts accordés aux sociétés financières qui ont progressé de 13,8% au lieu de 20,1% en 2023 et, dans une moindre mesure, du crédit au secteur non financier qui s’est accru de 2,6% après 2,9%, explique la même source.
Par ailleurs, l’analyse par secteur institutionnel relève que la décélération du crédit au secteur non financier a concerné principalement les concours aux entreprises publiques. Ceux-ci ont accusé un recul de 10,4%, après une hausse de 5,1%, pour les prêts à l’équipement et un ralentissement de 54,2% à 30,9% pour les facilités de trésorerie.
Dans le même sens, les crédits alloués aux ménages ont enregistré un accroissement de 1,7%, après 2,1% une année auparavant.
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Cette évolution reflète la baisse de 3,7%, contre une augmentation de 0,7%, des prêts accordés aux entrepreneurs individuels, tandis que ceux aux particuliers ont maintenu un rythme de progression stable à 2,1%, avec une accélération de 0,7% à 1,6% pour les prêts à la consommation et un ralentissement de 1,8% à 1,6% pour ceux à l’habitat.
En revanche, après une hausse de 0,1%, les crédits destinés aux sociétés non financières privées se sont accrus de 0,6%, avec une atténuation du repli des facilités de trésorerie de 8,9% à 4%, une augmentation de 6,9%, après un recul de 2,5% des concours à la promotion immobilière, et une accélération de 6,8% à 10,2% du rythme de progression des prêts à l’équipement.
Ces évolutions se sont accompagnées d’une progression de 2,8% des créances en souffrance à 97,5 MMDH, couvertes par les provisions à hauteur de 68,8%, traduisant des hausses de 5,7% pour les ménages et de 0,9% pour les entreprises privées. Leur ratio au crédit bancaire ressort ainsi à 8,4% globalement, à 10,4% pour les ménages et à 12,6% pour les entreprises privées.
Par branche d’activité, les prêts ont connu des augmentations de 12,3% pour les « Industries extractives », de 6,5% pour le secteur de l’ »Électricité, gaz et eau » et de 4% pour les entreprises du « Bâtiment et travaux publics ».
A l’inverse, les crédits ont reculé de 12,9% pour la branche « Hôtels et restaurants », de 2,3% pour celle du « Commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques », et de 12,4% pour les « Industries textiles, de l’habillement et du cuir ».
Par ailleurs, l’encours des crédits octroyés par les sociétés financières autres que les banques au secteur non financier s’est accru de 6% à 180,6 MMDH, dont 148,8 MMDH distribués par les sociétés de financement.
Pour le reste, les banques offshore ont consenti un montant de 11,7 MMDH et les associations de microcrédit 9,6 MMDH.
Avec MAP