la canadienne Steadright va prendre 80 % du projet TitanBeach au Maroc
Le groupe minier canadien Steadright Critical Minerals Inc. a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec les actionnaires de la société **NSM Capital en vue d’acquérir jusqu’à 80 % du projet TitanBeach Titanium, situé dans la région de Cape Juby, sur la côte atlantique du sud du Maroc.
Le projet concerne un ensemble de licences d’exploration contiguës, positionnées dans une zone géologique reconnue pour ses sables riches en titane, notamment sous forme de rutile (TiO₂). La zone ciblée présente un intérêt stratégique croissant dans le contexte international de rareté des minéraux critiques.
Dans un communiqué publié ce week-end, Steadright indique avoir engagé une étude indépendante conforme à la norme canadienne 43-101, qui devrait démarrer dans les prochains jours. Cette norme constitue une référence pour l’évaluation des ressources minières, permettant d’attester de la viabilité technique et économique du gisement.
Lire aussi : Aya Gold & Silver élargit son périmètre minier et lance de nouveaux forages
La société canadienne mise sur un contexte de hausse continue des prix du rutile, alimentée par les tensions sur les chaînes d’approvisionnement et la demande accrue en matériaux essentiels à la transition énergétique et à l’industrie des pigments. « Le Maroc représente une destination d’investissement stratégique à fort potentiel dans les minéraux critiques », souligne Steadright, qui y voit une opportunité opportune d’ancrer ses activités à l’international.
Un échantillon historique prélevé en 2023 sur la zone TitanBeach avait révélé une teneur de 42 % en fer et 4,7 % en titane, selon les données techniques communiquées. D’autres campagnes d’échantillonnage sont en cours, et un rapport conforme au standard 43-101 est attendu la semaine prochaine, précise la société.
Le projet s’inscrit dans un mouvement plus large d’intérêt des groupes miniers internationaux pour les sables minéralisés du littoral marocain, déjà étudiés par plusieurs travaux universitaires. Le Canada fait ainsi son entrée dans ce segment aux côtés d’autres opérateurs étrangers, alors que le Maroc poursuit la structuration de son écosystème minier autour des ressources stratégiques et de l’exploration durable.