Le « parti de l’Amérique » d’Elon Musk et les tiers partis aux États-Unis
Hibapress / Radio-Canada
Le milliardaire et ex-bras droit de Donald Trump, Elon Musk, a annoncé samedi son intention de créer le « parti de l’Amérique » (America Party), une nouvelle formation politique qui promet de « rendre la liberté aux Américains ».
Depuis qu’il a quitté ses fonctions à Washington, fin mai, l’ancien patron du DOGE multiplie les attaques contre la grande et magnifique
loi du président Trump, qu’il accuse d’aggraver le déficit public. Il avait menacé de créer son propre parti politique si ce texte de loi venait à être adopté.
Chose promise, chose due
Samedi, le fondateur de Tesla a pris le pouls des électeurs américains sur son réseau social X, où 1,2 million d’utilisateurs se sont prononcés en faveur de la création d’un nouveau parti politique.
Par un facteur de 2 contre 1, vous voulez un nouveau parti politique, et vous l’aurez!
a-t-il écrit dans une publication.
Pour le moment, son parti n’a toujours pas été enregistré à la Commission électorale fédérale, qui régule notamment la création et le financement des formations politiques aux États-Unis.
Faut-il prendre M. Musk au sérieux? Et de quoi pourrait avoir l’air une telle percée politique? Éclairage.
Quelles sont les intentions d’Elon Musk?
Cet homme d’affaires rêve d’une nouvelle formation politique, car il se dit déçu par les partis républicain et démocrate.
Ni l’un ni l’autre n’ont assuré une meilleure gestion des finances publiques, sa principale priorité
, selon Julien Tourreille, chercheur en résidence à l’Observatoire sur les États-Unis.
Puisque sa fortune et son influence ne parviennent pas à pénétrer les murs du Congrès comme il l’aurait souhaité, faire élire des représentants capables de défendre son programme politique devient alors la seule solution
, selon M. Tourreille.
Compte tenu de la répartition actuelle des sièges au Congrès, M. Musk a affirmé qu’il ciblerait deux ou trois sièges au Sénat et de huit à dix [sièges] à la Chambre des représentants
pour soutenir des candidats favorables à ses positions politiques.
M. Tourreille estime que son objectif consiste à fragiliser les républicains
, en particulier ceux qui avaient l’intention de voter contre la grande et magnifique
loi mais qui se sont finalement ralliés du côté de leur parti.
C’est le cas de Lisa Murkowski, une sénatrice républicaine de l’Alaska qui avait fait part de ses réserves à l’endroit de ce projet de loi mais qui a finalement voté en sa faveur.