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Le Royaume consolide sa diplomatie culturelle à l’international

Par Soukaina Moutaouakkil

Le Maroc renforce sa présence au sein des instances internationales dédiées à la protection et à la valorisation du patrimoine. Deux figures marocaines viennent en effet d’accéder à des postes de responsabilité au sein d’organisations internationales de premier plan, illustrant la place croissante du Royaume dans la diplomatie culturelle mondiale.

Vendredi 12 décembre 2025, à Rome, le Maroc a été élu membre du Conseil du Centre international d’Études pour la Conservation et la Restauration des biens culturels (ICCROM). À cette occasion, deux experts marocains, Rabiaa Harrak et Ahmed Sektouni, ont été élus pour représenter le Royaume au sein de structures clés œuvrant à la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel.

Le ministère de la Culture a annoncé l’élection de Rabiaa Harrak en tant que membre du Conseil de l’ICCROM, faisant d’elle la première Marocaine à occuper cette fonction. Architecte de formation, elle a occupé plusieurs postes au sein de l’administration culturelle avant d’être nommée architecte en chef principale à la Direction du Patrimoine culturel du ministère de la Culture. Son parcours, marqué par une expertise technique et une connaissance approfondie des enjeux patrimoniaux, lui permettra de contribuer activement aux orientations stratégiques de l’organisation. Pour un mandat de quatre ans, elle sera notamment appelée à approuver les programmes, à superviser les activités de l’ICCROM et à participer à la définition des politiques internationales en matière de conservation et de restauration des biens culturels.

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Dans le même esprit, Ahmed Sektouni a été élu membre du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, où il représentera également le Maroc. Chercheur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP), au sein du département d’anthropologie à Rabat, il est reconnu pour son expertise dans le domaine du patrimoine immatériel. Consultant auprès de l’UNESCO, il intervient sur les questions relatives à la Convention du patrimoine mondial de 1972 et à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003, à la rédaction de laquelle il a d’ailleurs contribué. Il a par ailleurs représenté le Maroc lors des sessions des comités intergouvernementaux de ces deux conventions, respectivement depuis 1998 et 2007.

L’élection de ces deux experts marocains constitue une nouvelle illustration de l’efficacité de la diplomatie culturelle du Royaume. Au-delà de la reconnaissance individuelle de leurs parcours, elle témoigne des résultats d’une politique culturelle structurée et constante, visant à positionner le Maroc comme un acteur crédible et influent dans les débats internationaux relatifs à la préservation du patrimoine. Il ne s’agit donc pas d’un événement isolé, mais bien de l’aboutissement d’une stratégie de long terme.

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