« la Coupe du Monde constitue pour le Maroc une occasion de développement pour ses secteurs économiques et sociaux »
L’organisation conjointe de la Coupe du Monde 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal constitue, selon le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), Étienne Giros, un levier économique majeur pour le Royaume et un facteur d’attractivité internationale.
Étienne Giros a indiqué, dans une interview accordée à la MAP, que la Coupe du Monde, au-delà de sa portée sportive, constitue pour le Maroc une occasion de développement pour ses secteurs économiques et sociaux, tout en offrant au Royaume une vitrine internationale mettant en avant son savoir-faire et sa capacité d’organisation.
M. Giros a précisé que les infrastructures mobilisées, telles que les stades, les routes, les hôtels et les transports, resteront au bénéfice de l’économie nationale après la compétition et généreront des retombées économiques pérennes. Selon lui, cet « héritage durable» permettra de consolider la position du Maroc comme pôle d’investissement et de renforcer la confiance des partenaires étrangers.
De même, le président du CIAN, également à la tête du Conseil européen des affaires pour l’Afrique et la Méditerranée, a souligné que tous les secteurs économiques seront concernés par cette dynamique, notamment le transport, le tourisme, la santé et l’énergie durable. « Les entreprises françaises disposent d’une expertise reconnue dans ces domaines et qu’elles souhaitent établir des partenariats solides avec les acteurs économiques marocains », a-t-il relevé.
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L’entrepreneur a également encouragé les entreprises françaises et européennes à s’impliquer dans les projets liés à la Coupe du Monde et à développer des partenariats avec les acteurs marocains, mettant en avant le dynamisme industriel du Maroc et la qualité de ses structures financières, juridiques et logistiques.
Selon le président du CIAN, la Coupe du Monde constituera un levier supplémentaire de visibilité et de développement pour le Maroc, confortant sa place de hub logistique et industriel au service du continent africain.
Un impact économique estimé à 1,2 milliard de dollars
Les études gouvernementales et privées convergent vers une progression annuelle du produit intérieur brut comprise entre 2 % et 3 % sur la période 2025-2030, avec un pic de retombées prévu lors de l’année du tournoi, selon les chiffres du ministère de l’économie et des finances. Une évaluation réalisée par Valoris Securities chiffre les recettes additionnelles à près de 1,2 milliard de dollars.
S’ajoute à cela l’inclusion sociale qui constitue un autre axe de cette préparation. Selon les analystes, des programmes de formation ciblés dans l’hôtellerie, les langues, la logistique et le management événementiel seront mis en œuvre afin d’assurer la qualification des jeunes aux standards internationaux. Parallèlement, l’inclusion financière, portée par la Banque mondiale et les institutions nationales, sera accélérée à travers le mobile banking, notamment au profit des artisans et des très petites entreprises.