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Les autorités réaffirment leur engagement à protéger l’ordre public

Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les forces publiques ont procédé, mardi 30 septembre 2025, à une série d’opérations dans plusieurs régions du Royaume, dans le but de préserver la sécurité et l’ordre public. Selon le porte-parole du ministère, ces interventions ont été menées de manière à encadrer les mouvements de protestation tout en protégeant la sécurité des citoyens et en garantissant le respect des droits et des libertés individuelles et collectives.

Loin d’être pacifiques, certaines manifestations se sont transformées en épisodes de violence inquiétante. Certains attroupements ont dégénéré en actes de violence marqués par l’usage d’armes blanches, de cocktails Molotov et de jets de pierres. Ces incidents ont causé, jusqu’à la nuit du 30 septembre, des blessures de gravité variable à 263 éléments des forces publiques ainsi qu’à 23 autres personnes, parmi lesquelles une a dû être hospitalisée à Oujda. Les affrontements ont également provoqué l’incendie et la destruction de 142 véhicules officiels et de 20 voitures privées.

Les protestataires ont aussi pris pour cible plusieurs institutions, notamment des agences bancaires et des commerces, où des actes de pillage et de vandalisme ont été commis, notamment à Aït Amira, Inezgane Aït Melloul, Agadir Ida Outanane, Tiznit et Oujda. Dans cette dernière, certains manifestants ont même intercepté une ambulance de la Protection civile, empêchant ses équipes de porter assistance et d’évacuer des blessés.

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Le bilan régional fait état de situations particulièrement graves à Inezgane Aït Melloul, où 69 agents ont été blessés et plusieurs commerces dégradés, ainsi qu’à Oujda-Angad, où 51 blessés et 40 véhicules endommagés ont été recensés. À Skhirat-Témara, 44 éléments ont été touchés et 60 voitures ont été détruites ou endommagées. D’autres incidents ont été signalés à Béni Mellal, Errachidia, Berkane, Tiznit, Kénitra, Chtouka Aït Baha, Rabat, Guelmim, Nador, Khénifra, Meknès, Ouarzazate, Casablanca et Taroudant, avec des bilans allant d’un à plusieurs blessés et des dégâts matériels significatifs.

Sur le plan judiciaire, le porte-parole a indiqué que les autorités ont agi conformément à la loi. Certaines personnes ont été soumises à un contrôle d’identité supervisé par le parquet avant d’être relâchées une fois les vérifications effectuées. En revanche, 409 individus ont été placés en garde à vue sur instruction du ministère public compétent.

Le ministère a rappelé que ces manifestations étaient organisées en dehors du cadre légal, souvent à l’appel de sources anonymes relayées sur les réseaux sociaux. Les forces publiques, dans leur intervention, ont veillé au respect total des dispositions juridiques et des règles professionnelles qui encadrent leur action.

Enfin, le ministère de l’Intérieur a réaffirmé l’engagement des autorités à garantir l’exercice des libertés publiques, y compris le droit de manifester pacifiquement, dans le cadre des lois en vigueur. Les forces publiques, souligne-t-il, continueront à faire preuve de retenue et de discipline face aux provocations, mais elles n’hésiteront pas à agir avec fermeté et conformément à la loi contre toute personne impliquée dans des actes répréhensibles. Toutes les responsabilités juridiques seront engagées, sous la supervision de la justice, afin d’assurer la protection de l’ordre public et la sécurité des citoyens.

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