Le déficit commercial s’aggrave à fin août 2025 malgré la dynamique des IDE et du tourisme
L’Office des Changes a publié son bulletin sur les échanges extérieurs du Maroc pour les huit premiers mois de l’année 2025. Ce rapport met en lumière un creusement du déficit commercial, sur fond de progression plus rapide des importations par rapport aux exportations, malgré des signaux positifs sur d’autres fronts économiques.
Un déficit commercial en forte progression
Le déficit de la balance commerciale a atteint 225,29 milliards de dirhams (MMDH) à fin août 2025, soit une hausse de 15,5 % par rapport à la même période l’année précédente. Ce déséquilibre s’explique par une augmentation soutenue des importations, qui ont grimpé de 8,4 % pour s’établir à 533,42 MMDH, contre une croissance plus modérée des exportations (+3,8 %), totalisant 307,49 MMDH.
Taux de couverture en recul
Cette dynamique a entraîné une baisse du taux de couverture des importations par les exportations, qui passe de 60,8 % à 57,6 %, témoignant d’une dégradation de la compétitivité ou d’une dépendance accrue à l’importation, notamment de biens d’équipement et d’énergie.
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Recul des transferts des MRE
Autre indicateur surveillé de près, les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont légèrement fléchi, enregistrant une baisse de 0,6 % pour atteindre 81,7 MMDH, un niveau toutefois toujours historiquement élevé.
Le tourisme et les services en renfort
À contre-courant de la tendance négative du commerce des biens, la balance des échanges de services continue de jouer un rôle stabilisateur. Elle affiche un excédent en hausse de 10,3 %, atteignant 102,04 MMDH. Cette amélioration est principalement portée par les recettes touristiques, qui ont progressé de 14,3 %, pour totaliser 87,59 MMDH, confirmant la reprise soutenue du secteur.
Les IDE en nette accélération
Autre motif d’optimisme, le flux net des Investissements Directs Étrangers (IDE) a enregistré une hausse spectaculaire de 47,6 %, pour atteindre 22,95 MMDH. Ce rebond témoigne d’une attractivité renforcée du Royaume auprès des investisseurs internationaux, malgré un contexte global incertain.