L’exécutif consolide sa modernisation institutionnelle et sa discipline budgétaire
Le projet de loi de finances 2026 prolonge l’effort engagé depuis plusieurs années pour rendre l’appareil d’État plus agile, transparent et orienté vers la performance, tout en renforçant la soutenabilité de la dette publique. Pour l’exécutif, la gouvernance et résilience sont au cœur des priorités avec un cadre budgétaire plus sélectif et mieux encadré.
La stratégie du PLF 2026 s’inscrit dans la continuité des réformes institutionnelles engagées au cours de la dernière décennie, en cherchant à conjuguer modernité administrative et maîtrise financière. L’ambition est claire : bâtir un État plus efficient, capable de piloter des politiques publiques complexes dans un contexte économique mondial instable, tout en préservant la souveraineté budgétaire.
Les prévisions macroéconomiques associées au PLF 2026 anticipent une réduction progressive des dépenses courantes, signe d’une volonté de rationaliser l’action publique. Cette orientation s’accompagne d’une sélection plus stricte des projets d’investissement public, avec une priorité donnée aux partenariats public-privé (PPP), afin de mobiliser l’expertise et les ressources du secteur privé tout en limitant l’endettement direct de l’État.
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Parallèlement, la discipline budgétaire est renforcée par un élargissement du champ d’application de la loi de finances à un nombre accru d’institutions publiques, ce qui permettra une meilleure visibilité sur l’ensemble des engagements de l’État. Un cadre rigoureux de gestion de la dette structurelle est également mis en place, répondant aux recommandations d’organismes internationaux tels que la Banque mondiale.
Au-delà des équilibres comptables, le PLF 2026 poursuit un objectif de transformation institutionnelle. La modernisation de l’administration vise à améliorer la transparence, renforcer la reddition des comptes et favoriser une prise de décision plus rapide et fondée sur des données fiables. L’État entend ainsi se doter des moyens d’une gouvernance proactive, capable de s’adapter aux évolutions économiques et sociales tout en garantissant la continuité des services publics.
En consolidant à la fois son socle institutionnel et sa capacité de gestion financière, le Maroc se positionne pour affronter les défis structurels à long terme. La combinaison d’une administration modernisée, d’une discipline budgétaire stricte et d’une utilisation stratégique des partenariats public-privé pourrait constituer un levier majeur pour accélérer la transformation économique et institutionnelle du Royaume.