France : Bayrou s’attaque aux dépenses sociales et à l’assurance-chômage
Le gouvernement français ambitionne d’économiser 4 milliards d’euros sur l’assurance-chômage à partir de 2030, rapportent samedi les médias.
Les mêmes sources, qui citent une note de cadrage du premier ministre François Bayrou adressée aux partenaires sociaux, précisent que ce document fixant le cadre de la négociation d’une nouvelle réforme vise à atteindre « 2 à 2,5 milliards d’euros » d’économies par an en moyenne de 2026 à 2029.
Elle précise aussi que l’objectif est de « monter en charge » pour atteindre « a minima 4 milliards d’euros d’économies en régime de croisière à partir de 2030 ».
Dans son plan pour redresser les finances publiques présenté mi-juillet, M. Bayrou avait annoncé l’ouverture d’un « nouveau chantier » sur l’assurance-chômage.
Dans une démarche pédagogique inédite, il a lancé vendredi une série de podcasts destinée au grand public à l’effet d’expliquer son plan d’action visant à redresser les finances publiques et de convaincre les Français à de nouvelles concessions.
Mi-juillet également, le chef de l’exécutif français avait présenté un plan drastique pour un retour à l’équilibre budgétaire sur 4 ans avec l’objectif de 4,6% de déficit en 2026, pour atteindre les 3% en 2029.
Sa recette consiste à ralentir la croissance des dépenses sans entraîner la récession. En première ligne de cette cure d’amaigrissement : l’Etat et les collectivités, avec la réduction de 3.000 emplois publics dès l’année prochaine, le non remplacement d’un fonctionnaire sur 3 partant à la retraite à compter de 2027, la réduction du train de vie de l’État et une meilleure maîtrise de son patrimoine.
Il s’en suit la maitrise des dépenses sociales pour économiser 5,5 milliards d’euros, l’instauration d’une année blanche (2026) pour économiser 7,1 milliards d’euros durant laquelle les prestations ne seront pas indexées sur l’inflation, les mesures de revalorisation générales ou catégorielles dans les ministères seront suspendues.
Le gouvernement compte dans ce même contexte serrer l’étau autour des fraudeurs fiscaux et des aides publiques, outre l’instauration d’une contribution de solidarité sur les plus hauts revenus et d’une taxe sur les petits colis.