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l’ANME soutient le processus de réformes – Aujourd’hui le Maroc

L’association nationale des médias et des éditeurs (ANME) salue le processus de réformes opéré dans le secteur, notamment après l’adoption de deux projets de loi par le Conseil de Gouvernement du 3 juillet.

Dans un récent communiqué, L’ANME indique que le projet de loi n°25.26 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse constitue une étape essentielle pour combler le vide institutionnel, renforcer les mécanismes d’autorégulation et préserver l’indépendance de la profession face aux dérives susceptibles de nuire à sa crédibilité. «Le contexte général de cette réforme est un signal positif vers la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse de modernisation, dans le respect des principes constitutionnels de liberté d’expression d’éthique et de droit à l’organisation autonome», peut-on retenir dans ce sens. Pour ce qui est du projet de loi n°27.25 visant la modification de la loi 89.123 portant statut des journalistes professionnels, l’ANME estime qu’il s’inscrit dans un environnement profondément transformé par l’évolution des pratiques médiatiques et la montée en puissance des plateformes numériques. Un contexte nouveau qui nécessite une actualisation des textes et une clarification des rôles et des responsabilités.

Tenant compte de ces évolutions, l’ANME réaffirme que la mouture actuelle du projet de loi 26-25 se veut le fruit de larges concertations avec les acteurs majeurs du secteur. «Il s’agit d’un pas structurant vers l’indépendance et la crédibilité de la profession, le renforcement de son rôle sociétal et institutionnel, et sa protection des dérives qui touchent à sa crédibilité face notamment les contenus produits par des non-professionnels sur les réseaux sociaux et plateformes comme TikTok ou YouTube», explique l’Association, tout en déplorant la tonalité parfois polémique de certains échanges ayant accompagné la présentation du projet devant le Conseil de gouvernement. Un débat qui, selon l’ANME, tend à dévaloriser l’effort législatif «pourtant digne d’être salué», notamment dans sa dimension relative à la structuration des instances du Conseil national. «Au cœur de cette controverse, les objectifs fondamentaux du projet ont été éclipsés, à savoir l’établissement des bases d’une gouvernance démocratique et la recherche d’un équilibre professionnel entre les différentes composantes du champ journalistique, en phase avec les évolutions nationales et internationales que connaît le secteur», énumère l’ANME dans son ce sens. Et de poursuivre: « Le projet de loi, dans sa version actuelle, constitue un outil efficace pour mettre fin aux manifestations de désordre et de laxisme dont souffre la profession, devenue parfois un refuge pour ceux qui n’exercent aucune véritable activité professionnelle, en raison de l’absence de régulation et de mécanismes de responsabilité».

Dans son communiqué, l’association a réitéré son engagement à accompagner cette avancée législative par davantage d’efforts et d’actions concrètes en vue de mettre en œuvre les axes du plan d’action et le programme de valorisation de la profession, de protéger les acquis des journalistes professionnels, de préserver de leurs droits, de défendre l’entreprise médiatique,et d’activer l’approche participative. L’Association a, par ailleurs, souligné l’impératif de se mobiliser et de faire preuve de vigilance afin de «protéger le journalisme professionnel ainsi que les entreprises de presse sérieuses et structurées, face aux pratiques d’escroquerie et d’usurpation émanant de ce que l’on qualifie à tort de presse militante, de presse politique, ou encore d’influenceurs et d’activistes opérant dans les espaces numériques». « Le moment actuel est celui d’une véritable réforme», souligne l’ANME. Et de préciser que « les dispositions relatives à la représentation au sein du Conseil national ne doivent pas être perçues comme un obstacle, mais comme une porte d’entrée pour renforcer cette réforme, que ce soit par l’élection des représentants des journalistes ou par la désignation des éditeurs et des personnalités qualifiées».

L’ANME insiste sur l’importance de cette orientation visant à valoriser les efforts des entreprises de presse solides et structurées, qui constituent un levier pour la réforme et la mise en œuvre du plan d’action. L’ANME affirme, dans ce contexte, qu’un journaliste fort et indépendant ne peut exister que dans une entreprise médiatique solide, professionnelle et indépendante, et inversement.
L’association a exprimé, par la même occasion, son étonnement face aux tentatives de diabolisation des institutions médiatiques réussies, affirmant que le développement de la profession et la réponse à ses défis ne peuvent se réaliser que par un modèle entrepreneurial fort et cohérent, qui constitue un levier pour les petites entreprises, loin des privilèges et du désordre dissimulé qui caractérisent le paysage médiatique.


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