Le Sénat américain restitue aux Etats le droit de réglementer l’IA
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Le Sénat américain a voté, dans la nuit de lundi à mardi, contre une disposition de loi controversée visant à empêcher les États américains de réglementer l’intelligence artificielle, en dépit des pressions de dirigeants de la Silicon Valley et de responsables de la Maison Blanche.
L majorité écrasante (99 contre 1) des membres de la chambre haute du Congrès ont voté pour la suppression d’une disposition, incluse dans le projet de loi fiscale soutenu par le président Donald Trump, qui met la régulation de l’IA exclusivement entre les mains des géants de la Silicon Valley.
La disposition aurait empêché les États d’adopter une législation sur l’IA s’ils recevaient un financement pour le haut débit provenant d’un programme fédéral d’au moins 500 millions de dollars.
Selon la presse américaine, des grosses pointures de la haute technologie, comme Microsoft et Meta, mais aussi des firmes de la technologie de défense, comme Anduril Industries, ont exercé une pression colossale sur les sénateurs, épaulés en cela par des hauts responsables de l’administration, dont les conseillers technologiques de la Maison Blanche Michael Kratsios et David Sacks.
Au final, Marsha Blackburn, la sénatrice du Tennessee, Etat qui abrite l’industrie musicale de Nashville, a eu gain de cause suite à une opération acharnée de lobbying visant à supprimer cette disposition.
Les Etats ont passé plus de 1000 législations destinées à contter les risques posés par l’IA, tels que les deepfakes non autorisés, les violations du droit d’auteur, l’imitation des voix des chanteurs, et la discrimination algorithmique.