Renforcement de la participation des jeunes à la vie politique et électorale nationale
Le système électoral comprend une série de dispositions visant à réunir les conditions idoines pour soutenir la représentation des jeunes au sein de l’institution parlementaire et renforcer leur participation au processus de création des partis politiques.
Ces dispositions témoignent de la prise de conscience par les pouvoirs publics que les jeunes constituent le véritable capital du pays, comme elles illustrent toute l’attention accordée à cette catégorie dans le cadre des stratégies nationales, dans la perspective d’en faire une locomotive de développement et le porte-drapeau d’un Maroc démocratique, moderne et développé.
Dans cette optique, le système électoral a accordé un intérêt particulier à la question du soutien à la représentation des jeunes au sein de l’institution parlementaire, dans le cadre d’une vision intégrée ciblant les jeunes, hommes et femmes, de moins de 35 ans.
S’agissant du soutien de la représentation des jeunes au sein de la Chambre des représentants, les mesures prévues par ce système consistent à accorder des incitations financières importantes sous forme de contribution de l’État aux frais de la campagne électorale au profit des listes de candidatures présentées dans les circonscriptions électorales locales par des candidats âgés de moins de 35 ans. Pour bénéficier de ce soutien, chaque liste doit comprendre des candidats et candidates classés en alternance entre les deux sexes.
De même, la contribution de l’État a été plafonnée à 75% du total des dépenses engagées par chaque liste de candidats, dans la limite du plafond fixé par le décret en vigueur (500.000 dirhams pour chaque candidat de la liste).
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Tel que prévu par le système électoral, cette contribution ne sera versée qu’après examen du compte de la campagne électorale de chaque liste par la Cour des comptes, dans la mesure où il s’agit de fonds publics. Les jeunes candidats, qu’ils soient affiliés ou non à un parti politique, sont éligibles à ces incitations financières.
Outre l’aspect financier, le système électoral prévoit la révision et la simplification des conditions de dépôt des listes de candidature par les jeunes sans appartenance politique, en supprimant l’obligation de présenter les signatures des élus, en se contentant des signatures des électeurs afin d’inciter cette catégorie de candidats, hommes et femmes, à s’engager dans la vie politique et électorale nationale.
En ce qui concerne la promotion de la participation des jeunes à la création de partis politiques, le système électoral exige que les personnes âgées de moins de 35 ans représentent au moins un cinquième (1/5) des membres fondateurs d’un parti politique, soit au moins 400 jeunes sur les 2.000 membres fondateurs requis par la loi.
Cette mesure permettra d’intégrer les jeunes dans la vie politique nationale dès les premières étapes de la création du projet partisan, conformément à la volonté politique d’améliorer la représentation de cette catégorie au sein des organes des partis.
Ces mesures visent, in fine, à encourager les partis politiques à attirer, accueillir et intégrer les jeunes dans les institutions représentatives nationales, afin qu’ils deviennent un porte-voix des jeunes au Parlement ainsi qu’une force de proposition et de plaidoyer en faveur de l’élaboration de politiques répondant aux aspirations de cette frange de la société.
Avec MAP

