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Gérald Darmanin souligne le rôle déterminant du Maroc dans la lutte contre les réseaux criminels transnationaux

L’extradition par le Maroc de deux fugitifs recherchés en France illustre une nouvelle fois l’efficacité de la coopération sécuritaire entre les deux pays, un engagement salué publiquement par le ministre français de l’Intérieur, M. Gérald Darmanin, au regard du soutien apporté aux enquêtes européennes.

La position du Maroc dans la lutte contre les réseaux criminels transnationaux vient d’être mise en avant, mardi 2 décembre, par M. Gérald Darmanin, qui a salué l’action des autorités marocaines après l’extradition vers la France de deux individus recherchés pour appartenance à la criminalité organisée.

Le ministre français a partagé sa déclaration sur son réseau X, en exprimant publiquement sa reconnaissance envers les autorités marocaines. « Merci aux autorités marocaines, qui ont permis l’extradition de deux individus recherchés par la justice française, suspectés d’appartenance à la criminalité organisée en lien avec le trafic de drogues international. Partout, avec l’aide de nos partenaires, nous traquons les narcocriminels » affirme-t-il.

Cette prise de position intervient à un moment où la coopération sécuritaire bilatérale connaît un nouvel élan porté par la confiance établie avec les services marocains, notamment sous la conduite du Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, M. Abdellatif Hammouchi.

L’extradition des deux ressortissants français confirme une fois de plus la capacité du Maroc à répondre aux demandes de ses partenaires européens dans les affaires liées aux trafics internationaux. Les deux suspects, âgés de 27 et 28 ans, étaient recherchés par la justice française pour des faits liés au trafic de stupéfiants, à l’importation en bande organisée et au blanchiment issu de ces activités, sur une période allant de janvier 2021 à février 2024.

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Deux cadres du réseau “Arai Farmers” remis à la justice française

Ils faisaient partie des dirigeants du réseau identifié sous le nom « Arai Farmers », une organisation opérant depuis Barcelone et utilisant des plateformes de messagerie pour coordonner ses activités.

Selon l’AFP, les autorités françaises avaient émis un mandat d’arrêt européen en avril 2024 après la fuite des deux suspects vers le Maroc, ce qui avait enclenché un suivi coordonné entre les services français, espagnols et marocains.

Les deux individus extradés ont été mis en examen à Toulouse après leur remise aux autorités françaises, puis placés en détention provisoire dans le cadre de l’enquête menée par la section de recherches de gendarmerie.

 Dans ce dossier, les investigations ont permis de mettre au jour un réseau structuré s’appuyant sur des appartements nourriciers en région toulousaine pour assurer la distribution de stupéfiants dans plusieurs villes françaises. Les approvisionnements en cocaïne étaient effectués depuis Barcelone, notamment via des véhicules équipés de caches hydrauliques ou de réservoirs aménagés. Les recherches menées en coopération avec la Guardia Civil ont également révélé des circuits de blanchiment utilisant de fausses factures et des flux en cryptomonnaies.

La coopération entre le Maroc et la France dans ce type d’affaires s’appuie sur un historique solide marqué par des opérations conjointes qui ont visé les réseaux impliqués dans les trafics, le blanchiment ou les activités menaçant la sécurité des deux pays.

 Selon des experts, le rôle central assuré par les services marocains est souvent mis en avant par les responsables européens, qui reconnaissent l’efficacité des mécanismes de coordination établis avec Rabat. Dans plusieurs enquêtes, les informations fournies par le Maroc ont contribué à l’identification de suspects, à la prévention d’actes criminels et à l’arrestation de membres de réseaux opérant sur plusieurs territoires européens.

La coopération développée avec les services français, mais aussi avec l’Espagne, la Belgique ou encore les Pays-Bas, illustre l’importance du Royaume dans les dispositifs visant à lutter contre les réseaux transnationaux qui exploitent les routes reliant l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine.

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