Une délégation des îles Canaries se rend à Dakhla pour explorer les opportunités des provinces du Sud
La mission économique des îles Canaries attendue à Dakhla intervient au moment où les provinces du Sud confirment leur position dans les stratégies de développement du Royaume, grâce à des projets structurants, un cadre fiscal incitatif et une ouverture accrue aux partenariats internationaux.
La région de Dakhla-Oued Eddahab s’apprête à accueillir, du 29 novembre au 2 décembre 2025, une délégation économique en provenance des îles Canaries venue explorer les perspectives d’affaires offertes par les provinces du Sud.
Cette initiative intervient dans un contexte où le Royaume consolide la place des provinces du Sud dans la stratégie économique nationale, en particulier à travers l’ouverture croissante de ces régions aux partenariats internationaux.
Le déplacement est organisé par Proexca et la Fédération des entreprises portuaires FEDEPORT, deux institutions canariennes qui ont intégré la région dans leur programme de projection internationale.
Les organisateurs expliquent que l’objectif consiste à mieux comprendre les secteurs porteurs, en lien direct avec l’évolution de l’écosystème maritime et logistique de Dakhla.
Ils rappellent aussi que la coopération entre le Maroc et les îles Canaries s’est intensifiée autour des services portuaires, de la logistique, de la digitalisation, des énergies renouvelables et de l’économie bleue. Cela explique la programmation de séances d’information consacrées au port de Dakhla Atlantique, projet structurant du Royaume estimé à 1,3 milliard d’euros, ainsi qu’à des rencontres avec les autorités régionales, les responsables portuaires et les opérateurs économiques locaux.
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Les participants prendront part à des visites techniques permettant de découvrir le potentiel des installations maritimes et logistiques. La délégation regroupera des entreprises actives dans les services auxiliaires, la gestion logistique, l’ingénierie et les technologies portuaires, secteurs étroitement liés au développement de la façade atlantique marocaine.
Cette dynamique reflète l’attractivité croissante des provinces du Sud qui concentrent aujourd’hui une partie importante des investissements nationaux liés aux infrastructures, aux énergies renouvelables, à l’agriculture, à la pêche et aux industries futures.
Sahara marocain : un écosystème d’investissement unique
Les opportunités agricoles sont portées par un programme d’envergure lié à la désalinisation, projet dont le taux d’avancement a franchi un seuil décisif. L’unité produira annuellement plus de 30 millions de mètres cubes d’eau destinés à l’irrigation de 5200 hectares, organisés en lots de différentes tailles, selon le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.
Les concessions proposées aux investisseurs vont de 5 hectares à plus de 140 hectares, incluant également des projets d’agrégation. L’ensemble est soutenu par une ferme éolienne de grande capacité qui alimente l’installation et garantit un accès durable à l’eau agricole.
Le développement des énergies renouvelables se renforce à travers le programme national dédié à l’hydrogène vert. Les provinces du Sud figurent au centre de cette stratégie, avec 1 million d’hectares mobilisables et 300 000 hectares déjà mis à disposition dans une première phase.
La pêche et l’aquaculture occupent une position majeure dans l’économie régionale. La région de Dakhla concentre la moitié de la production aquacole nationale et près de la moitié des fermes installées au Maroc.
Le port Atlantique de Dakhla constitue un autre pilier de la politique du Royaume. Sa capacité de 35 millions de tonnes par an et les perspectives de 20 000 emplois confirment son rôle dans la structuration de la façade atlantique.
En effet, les Centres régionaux d’investissement assurent un accompagnement complet en facilitant les procédures, en fournissant une intelligence économique territoriale et en guidant les investisseurs dans leurs choix fonciers et administratifs.
La position géostratégique de Dakhla, l’aéroport international, la voie express Tiznit-Dakhla et les fonds régionaux de soutien complètent un dispositif pensé pour attirer et stabiliser les investissements durables.