Le secteur de l’assurance confirme sa dynamique de progression en 2025
Le marché de l’assurance et de la réassurance au Maroc confirme sa solidité avec une croissance soutenue au premier semestre 2025. Selon les données de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (Acaps), les primes émises atteignent 34,9 milliards de dirhams, soit une hausse de 7% par rapport à la même période de 2024.
Le secteur des assurances, pilier de la stabilité financière et du financement de l’économie nationale, continue de s’adapter aux mutations économiques et sociales. La progression enregistrée au premier semestre 2025 traduit la capacité des compagnies à répondre aux besoins croissants de protection et d’épargne des ménages, tout en renforçant leurs rôles d’investisseurs institutionnels.
La croissance observée repose sur la complémentarité des deux principales branches : l’assurance Vie et l’assurance Non-Vie. L’essor des produits d’épargne, notamment en dirhams et en unités de compte, alimente la branche Vie, tandis que la Non-Vie conserve son dynamisme grâce au marché automobile et à la diversification des risques couverts.
Les primes Vie se sont établies à 14,9 milliards de dirhams, en hausse de 8,1% par rapport à l’année précédente. L’épargne en dirhams, socle traditionnel de cette activité, a progressé de 6,3% pour atteindre 12,1 milliards de dirhams. Cependant, c’est l’essor des supports en unités de compte qui marque un tournant : avec une croissance de 63,5%, leur volume s’élève à 889 millions de dirhams, témoignant d’un intérêt croissant des assurés pour la diversification de leurs placements financiers. L’assurance décès, plus stable, contribue à hauteur de 1,86 milliard de dirhams, soit une progression de 2,4%. Cette tendance confirme l’élargissement de l’offre Vie, désormais portée par un équilibre entre produits d’épargne classiques et solutions d’investissement plus sophistiquées.
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La branche Non-Vie, qui génère 20 milliards de dirhams de primes (+6,2%), conserve son assise grâce au segment automobile, représentant 9,1 milliards de dirhams (+5%). Les accidents corporels, incluant la couverture maladie, affichent 3,1 milliards de dirhams (+5,4%), tandis que les accidents du travail et maladies professionnelles progressent à 1,83 milliard de dirhams (+6,1%). Certains segments se distinguent par des hausses remarquables : les risques techniques connaissent une hausse exceptionnelle de 76,7% pour atteindre 356 millions de dirhams. La responsabilité civile générale progresse de 9,6%, à 544 millions de dirhams, tandis que l’assistance (+6,6%) et le crédit-caution (+10,6%) confirment leur vitalité. L’assurance contre les événements catastrophiques enregistre, elle aussi, une avancée notable (+12,2%), totalisant 399 millions de dirhams. Seule l’assurance incendie évolue à un rythme plus modéré (+3,2%), atteignant 1,85 milliard de dirhams.
Au terme du premier semestre 2025, la hiérarchie des branches consacre l’épargne en dirhams comme premier contributeur, devant l’automobile et les accidents corporels. Suivent l’assurance décès et l’incendie, confirmant la structuration progressive du marché. Sur le volet des placements, l’encours global s’élève à 224,9 milliards de dirhams, en progression de 1% par rapport au trimestre précédent. La répartition reste équilibrée, avec 48% investis en instruments de taux, 42% en actions, 6% en immobilier et 4% en autres placements. Cette gestion diversifiée reflète la prudence du secteur face aux incertitudes économiques et aux exigences de rentabilité à long terme.
La performance du premier semestre 2025 confirme ainsi la résilience et la capacité d’innovation du marché marocain de l’assurance et de la réassurance. Porté par la demande croissante en épargne et en protection, le secteur consolide son rôle central dans le financement de l’économie, tout en élargissant sa gamme de produits et en renforçant la confiance des assurés. Avec des perspectives positives et une régulation renforcée par l’Acaps, l’assurance marocaine s’affirme comme un acteur stratégique, en phase avec les besoins de modernisation et de développement du Royaume.