Le 10 décembre, reflet de l’engagement marocain en matière de droits humains
Par Soukaina Moutaouakkil
Le 10 décembre commémore l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948. Depuis 1956, le Royaume du Maroc n’a cessé d’affirmer son engagement en faveur des droits humains sur la scène internationale.
Paris, 10 décembre 1948 : les 58 États constituant alors l’Assemblée générale adoptent la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Cet événement fondateur, célébré chaque année, marque un tournant majeur dans l’émancipation et la protection des droits humains. Composée de 30 articles et d’un préambule, la DUDH établit les droits fondamentaux de chaque individu, notamment le droit à la vie, le droit à la nationalité et, surtout, le droit à l’égalité. Peu après son indépendance, en 1956, le Maroc rejoint les États adhérant à cette déclaration. Depuis, le Royaume signe, ratifie et adopte de nombreuses conventions et pactes internationaux, réaffirmant sa position en faveur des droits humains malgré les défis rencontrés.
Certes, cet engagement a connu des hauts et des bas, notamment durant les années de plomb. Toutefois, le Maroc a entrepris de consolider ses efforts pour instaurer un État respectueux des droits humains. L’un des exemples les plus marquants demeure l’Instance Équité et Réconciliation, créée par SM. le Roi Mohammed VI en 2004. Première commission de vérité au monde investie de la mission d’accorder des réparations directes, elle couvre une période de 43 ans – de 1956 à 1999 – ce qui en fait l’une des expériences de justice transitionnelle les plus longues de l’histoire.
Des institutions telles que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), créé en mars 2011 en remplacement du Conseil consultatif des droits de l’Homme fondé en 1990, témoignent également des efforts du Royaume. Cet engagement se reflète dans les lois organiques ainsi que dans la Constitution de 2011. Le Titre II, « Libertés et droits fondamentaux », accorde une place centrale à cette cause, tandis que le Titre XII, « De la bonne gouvernance », précise le rôle des instances de protection et de promotion des droits de l’Homme.
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Les droits humains : Un soft power au cœur de la diplomatie marocaine
Sur le plan diplomatique, les autorités marocaines n’ont cessé de ratifier des conventions et pactes relatifs aux droits humains. Parmi les plus significatifs, en 1970, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD). En 1979, les deux pactes relatifs aux droits civils et politiques (PIDCP) ainsi qu’aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). En 1993, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), suivie de l’adoption de son Protocole facultatif en 2015, permettant aux femmes de saisir le Comité CEDAW en cas de violation de leurs droits après épuisement des recours nationaux.
Le mandat du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour l’année 2024 illustre également cette volonté. Durant ce mandat, le Conseil a adopté, à l’initiative du Maroc, la résolution 58/15 « Femmes, diplomatie et droits de l’Homme », le 3 avril 2025, lors de sa 58ᵉ session. Le Royaume siège par ailleurs au Conseil pour la période 2023-2025, après deux précédents mandats (2006-2008 et 2014-2016). Actuellement vice-président du Comité contre la torture à Genève, le Maroc a en outre été réélu membre de ce Comité pour la période 2026-2029.
Ces efforts déployés par les autorités marocaines, et tout particulièrement par SM. le Roi Mohammed VI, ne cessent de produire leurs effets. Outre l’image d’un État soucieux des droits de ses citoyens, le Maroc met en œuvre des politiques publiques et des lois visant à renforcer sa position sur la scène internationale. Classé à la 120ᵉ place pour la deuxième année consécutive, il figure désormais parmi les pays à développement humain élevé, selon le dernier rapport 2025 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

