Economie

Une opportunité pour le Maroc ?

Nizar El Omrani

L’Organisation maritime internationale se réunit du 14 au 17 octobre 2025 à Londres pour décider de l’adoption de la taxe carbone. Selon un expert marocain contacté par Maroc Diplomatique, ce « cadre représente autant une opportunité qu’un défi pour le Maroc ».

En avril, l’OMI a conclu un accord préliminaire destiné à facturer les émissions de l’industrie mondiale du transport maritime. Une mesure à laquelle les États-Unis sont hostiles. Washington a menacé les futurs pays signataires de mesures de rétorsion, en imposant notamment des frais portuaires et des restrictions de visa aux pays qui soutiennent l’initiative.

L’accord d’avril est présenté pour adoption lors d’une réunion du comité environnemental de l’OMI, prévue du 14 au 17 octobre 2025.

En clair, la norme proposée par l’OMI sur les émissions de carburant marin doit imposer une taxe aux navires de plus de 5 000 tonnes qui dépasseraient un seuil d’émissions. Une récompense est prévue pour les navires brûlant des carburants plus propres.

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En cas de dépassement du seuil autorisé, les navires achèteront des unités correctives ou paieront une pénalité. Les recettes engrangées par cette taxe doivent alimenter un Fonds zéro émission nette de l’OMI, créé par le Secrétariat de l’organisation.

Une opportunité pour le Maroc

La norme de l’OMI devrait générer, selon une étude de l’University College London, entre 11 et 12 milliards de dollars par an entre 2028 et 2030.

Selon un expert marocain contacté par Maroc Diplomatique, ce « cadre représente autant une opportunité qu’un défi pour le Maroc, acteur stratégique avec Tanger-Med, Jorf Lasfar, Nador West Med, en plus de son potentiel important en énergies renouvelables ».

« S’aligner sur le texte permettrait au pays de renforcer son rôle logistique mondial, d’attirer des investissements dans les carburants verts, notamment via l’offre Maroc H2, et d’accéder à des financements climatiques, tout en plaidant pour des mesures transitoires adaptées aux pays en développement », explique-t-il, estimant « qu’une position d’opposition ou d’attentisme risquerait d’augmenter les coûts pour les exportateurs marocains et de marginaliser le pays dans la future architecture maritime mondiale ».

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