Economie

Le Maroc investit dans la connaissance et la valorisation de son espace maritime

Le Maroc renforce sa stratégie maritime sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en plaçant la connaissance et la valorisation de l’espace maritime au cœur de son modèle de développement. Intervenant à Casablanca, le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, M. Abdellatif Loudiyi, a mis en avant les investissements du Royaume dans les domaines de l’hydrographie, de l’océanographie et de la coopération africaine, piliers d’une sécurité partagée et d’une prospérité atlantique commune.

Le Maroc confirme sa volonté de faire de la mer un axe structurant de sa politique de développement et de coopération. Intervenant à l’ouverture d’un colloque sur la coopération africaine en matière d’hydrographie, d’océanographie et de cartographie marine, organisé du 8 au 10 octobre à Casablanca, M. Abdellatif Loudiyi a insisté sur l’importance stratégique de la connaissance et de la valorisation de l’espace maritime.

Le ministre a souligné que la maîtrise du domaine maritime n’est plus un simple enjeu technique, mais un impératif économique, environnemental et sécuritaire. Elle s’inscrit dans la continuité de la Vision Royale, qui fait de la dimension maritime et atlantique un pilier de la souveraineté nationale et de la coopération africaine.

Le Maroc a considérablement renforcé ses capacités en matière d’hydrographie et d’océanographie. Ces dernières années, d’importants investissements ont été réalisés dans des infrastructures et équipements de pointe : stations de mesure des vagues, radars maritimes à haute fréquence, systèmes de surveillance du trafic maritime et navires de sondage modernes.

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Parmi les équipements mis en avant lors de ce colloque figurent le navire hydrographique et océanographique polyvalent Dar Al Baida, ainsi que les bâtiments Al Hassan Al Marrakchi et Ibn Sina, symboles du progrès technologique accompli par le Maroc dans ce domaine stratégique. Ces infrastructures permettent à la Marine Royale de collecter des données précises sur les fonds marins, d’améliorer la surveillance côtière et de contribuer à la préservation durable des ressources maritimes.

Selon M. Loudiyi, ces investissements répondent aux exigences croissantes en matière de sécurité, et traduisent la volonté du Royaume d’allier innovation scientifique et souveraineté maritime. Il a également plaidé pour un élargissement de la coopération entre les pays africains dans le champ des espaces maritimes, estimant qu’une telle synergie Sud-Sud favoriserait le partage des savoirs, des compétences et des données maritimes, essentielles à la gestion durable des océans.

De son côté, le contre-amiral Mohamed Tahin, inspecteur de la Marine Royale, a souligné l’importance de développer un réseau africain intégré de recherche et d’expertise maritime. Un dispositif de coopération susceptible, selon lui, de renforcer la connaissance des milieux marins, améliorerait leur gestion et consoliderait la résilience des États africains face aux défis sécuritaires et environnementaux croissants.

Organisé sous la direction de l’Administration de la Défense nationale et de la Marine Royale, ce colloque s’inscrit pleinement dans la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui place la coopération africaine et l’initiative atlantique au cœur des priorités stratégiques du Royaume.

Cette initiative, rappelons-le, vise à faire de l’espace atlantique un levier de solidarité, de sécurité et de prospérité partagée pour les pays du continent. M. Loudiyi a souligné que cette rencontre scientifique illustre la mise en œuvre concrète de cette Ambition Royale, fondée sur la mutualisation des savoirs et le renforcement des partenariats africains.

Le contre-amiral Tahin a conclu en rappelant que cette initiative prolonge les discussions menées lors de la 18ᵉ conférence de la Commission hydrographique de l’Atlantique oriental, tenue à Rabat en mai 2024. Celle-ci avait déjà mis en avant la nécessité d’une coordination étroite entre les pays africains riverains de l’Atlantique pour une meilleure connaissance et gestion commune de leurs espaces maritimes souverains.

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