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Un agenda dense pour la dernière année de la mandature

Alors que s’ouvre la dernière année de la mandature, le Parlement marocain s’apprête à examiner un ensemble de réformes majeures dont la finalisation est considérée comme essentielle pour clore le cycle législatif actuel. Les priorités concernent les domaines électoral, social et économique, dans un environnement politique marqué par une montée des revendications sociales.

La rentrée parlementaire s’ouvre ce 10 octobre 2025 dans un contexte marqué par une forte attente autour du Discours Royal. En effet, le gouvernement dirigé par M. Aziz Akhannouch entame la dernière année de son mandat avec un agenda dense et des équilibres politiques remis en question. Selon les experts, la coalition composée du Rassemblement national des indépendants, du Parti Authenticité et Modernité et de l’Istiqlal, qui détient 270 sièges à la Chambre des représentants, doit faire face à une situation sociale tendue et à des divergences internes de plus en plus visibles.

En outre, l’exécutif s’apprête à soumettre au Parlement le projet de loi de finances 2026. Ce budget repose sur une hypothèse de croissance économique de 4,5% et prévoit un déficit budgétaire limité à 3% du produit intérieur brut.

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Sur le plan institutionnel, plusieurs chantiers législatifs doivent encore être finalisés avant la fin de la mandature. Le ministère de l’Intérieur a ouvert, depuis le 2 août 2025, des concertations avec les partis politiques qui doivent soumettre leurs mémorandums avant la fin de 2025, conformément aux Orientations Royales. En effet, les discussions portent sur le découpage électoral, le quotient, la participation des jeunes et des femmes ainsi que les mécanismes de lutte contre l’achat des voix.

En parallèle, la refonte du Code du travail figure également parmi les priorités. Dans cet élan, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, M. Younes Sekkouri, a indiqué en mai 2025 lors d’une rencontre organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) que le texte est prêt à être introduit dans le circuit d’adoption. Selon le ministre, il prévoit une meilleure définition du télétravail, une révision des conditions d’embauche et une clarification des droits liés à l’emploi féminin.

En outre, concernant le dossier des retraites, la réunion du 17 juillet 2025 présidée par M. Aziz Akhannouch a validé un ensemble de mesures paramétriques, dont le relèvement progressif de l’âge de départ à 65 ans et l’augmentation des taux de cotisation afin d’assurer la viabilité financière des caisses de retraite et de converger vers un système unifié public-privé.

Par ailleurs, le gouvernement affirme avoir adopté plus d’une centaine de textes législatifs depuis le début de la mandature. Durant la session de printemps 2025, quatorze projets de loi ont été votés, tandis que la Chambre des conseillers a approuvé 375 amendements sur 1039 proposés.

Sur le plan économique et social, les indicateurs montrent une situation contrastée, puisque le taux de chômage au Maroc a reculé à 12,8 % au deuxième trimestre 2025, contre 13,1 % à la même période l’année précédente, mais le taux de chômage des jeunes reste élevé, atteignant 36 %, et celui des femmes s’élève à 20 %, selon les données communiquées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

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