Economie

1.733 entreprises créées à fin mai 2025

La région de Dakhla-Oued Eddahab confirme son essor économique avec la création de 1.733 entreprises en cinq mois. Un dynamisme dominé par le commerce, soutenu par des investissements stratégiques dans les infrastructures et l’énergie, et qui positionne la région comme un pôle émergent du Sahara marocain.

La région de Dakhla-Oued Eddahab s’impose de plus en plus comme un pôle émergent de l’économie marocaine. À fin mai 2025, l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) a recensé 1.733 nouvelles entreprises créées, confirmant une vitalité entrepreneuriale en pleine expansion. Cette performance s’inscrit dans un contexte de transformations profondes du Sahara marocain, où investissements stratégiques, projets d’infrastructures et ouverture sur l’Atlantique stimulent l’attractivité économique.

En effet, selon la même source, le dynamisme observé à Dakhla est avant tout porté par le commerce, qui concentre plus de la moitié des créations d’entreprises, soit 54,37 %. Les services divers suivent avec 10,54 %, tandis que les industries représentent 9,49 %. Les hôtels et restaurants, les transports, l’agriculture et la pêche affichent des parts respectives comprises entre 6 et 6,5 %, reflétant une diversification progressive de l’économie régionale. Le BTP et l’immobilier pèsent 5,6 %, alors que les TIC et les activités financières demeurent marginales mais en progression.

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Par ailleurs, les formes juridiques révèlent une nette préférence pour les structures souples. Plus des deux tiers des nouvelles entreprises (67,8 %) sont des sociétés à responsabilité limitée à associé unique (SARL-AU), suivies des SARL classiques (31,6 %). Les autres formes juridiques restent marginales, confirmant la tendance nationale en faveur de modèles accessibles.

En outre, cette dynamique est portée par un vaste plan de développement et d’industrialisation du Sahara marocain. Le projet comprend la construction d’infrastructures structurantes, telles que le port de Dakhla Atlantique, des autoroutes et de nouveaux aéroports, transformant la région en un carrefour régional et continental.

Le secteur énergétique constitue un autre pilier majeur. En fait, la région bénéficie d’investissements massifs dans les énergies renouvelables, avec l’Agence française de développement qui prévoit 168 millions de dollars d’investissements entre 2025 et 2026. En parallèle, des négociations sont en cours avec des groupes émiratis pour des projets éoliens d’envergure, estimés entre 8 et 10 milliards de dollars, capables de produire jusqu’à 5 000 MW, soit plus d’un tiers de la capacité électrique nationale. Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie du Maroc visant à porter la part des énergies renouvelables à 52 % de son mix électrique d’ici 2030.

En parallèle, des zones industrielles sont en cours d’aménagement à Tarfaya, Smara et Tantan, tandis que des centrales solaires viendront renforcer la production énergétique locale. Dans la perspective de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde 2030, un budget compris entre 14 et 15,5 milliards de dirhams est mobilisé pour moderniser les infrastructures sportives, les réseaux de transport et les équipements de communication dans la région, selon des informations relayées par les médias.

S’ajoute à cela le climat politique et diplomatique, qui constitue un atout non négligeable. Plus de 30 pays ont réaffirmé leur soutien à la marocanité du Sahara, renforçant la confiance des investisseurs internationaux. Le cadre juridique stable et les incitations fiscales contribuent également à consolider l’image de Dakhla comme un territoire d’avenir.

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