Economie

Le Maroc reconnu pour sa stratégie par l’IRENA

Le Maroc poursuit sa transition énergétique avec une détermination sans faille, consolidant sa position de leader régional grâce à une stratégie ambitieuse et à des projets phares. Avec l’objectif de parvenir à 52% de capacité renouvelable dans son mix énergétique d’ici 2030, cette dynamique met en lumière une vision stratégique à long terme, bien que confrontée à des défis techniques dans la production et l’intégration au réseau.

Alors que la transition énergétique mondiale s’accélère, le Maroc confirme sa place de leader régional en matière d’énergies renouvelables. Selon le rapport 2025 de l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA), le Royaume poursuit une progression constante, tout en affichant certaines disparités technologiques et géographiques.

À fin 2024, la capacité totale installée en énergies renouvelables atteignait 4.696 MW, en hausse par rapport à 2023. Deux piliers dominent le paysage énergétique : l’éolien avec 1.788 MW et le solaire avec 1.721 MW, dont une part importante issue de la technologie solaire thermique (CSP). L’hydroélectricité, historiquement centrale, se maintient à 1.770 MW, tandis que la biomasse reste absente du mix national.

Cette dynamique repose sur de grands projets structurants, comme le complexe solaire Noor à Ouarzazate et les vastes parcs éoliens du sud. Entre 2023 et 2024, la capacité solaire a progressé de 4,8 %, illustrant une volonté de diversification au sein même des énergies renouvelables. Plusieurs chantiers en cours dans les provinces du Sud devraient renforcer cette tendance, souligne l’IRENA.

Lire aussi : Transition énergétique: Le Maroc à l’avant-garde d’un nouveau modèle territorial

En matière de production effective, l’hydroélectricité conserve toutefois un rôle prépondérant avec 4.339 GWh générés en 2022, devant l’éolien (4.192 GWh) et le solaire (2.630 GWh). Ce décalage entre puissance installée et production réelle s’explique par les différences de facteur de charge et la dépendance saisonnière des barrages, ainsi que par les défis du stockage de l’énergie solaire.

Actuellement, les renouvelables représentent 20 à 22 % de la production électrique nationale. Une part significative, mais encore éloignée de l’objectif fixé pour 2030 : 52 % de capacité renouvelable dans le mix énergétique. Pour atteindre cette ambition, des investissements supplémentaires sont nécessaires afin de renforcer les interconnexions, accroître la flexibilité du réseau et développer les technologies de stockage, recommande l’IRENA.

L’agence note également la présence de 27 MW hors-réseau (off-grid), majoritairement photovoltaïques. Bien que marginale, cette capacité joue un rôle essentiel dans l’électrification des zones rurales et illustre l’essor des solutions décentralisées, en phase avec les objectifs d’inclusion énergétique.

Entre 2013 et 2022, le Maroc a bénéficié de 2,7 milliards de dollars de financements publics internationaux pour ses projets verts. Principalement issus de banques multilatérales comme la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD) ou la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW – banque de développement du gouvernement fédéral allemand) , ces fonds ont surtout soutenu le solaire thermique et les infrastructures de transport.

Continuer la lecture

Bouton retour en haut de la page