Avec 85,81 MMDH d’exportations, les secteurs agricole et agroalimentaire confirment leur montée en puissance
Avec 85,81 milliards de dirhams d’exportations en 2024, les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire marocains attestent de leur essor sur les marchés mondiaux. Cette performance, fruit d’une montée en gamme et d’une adaptation aux standards internationaux, illustre la capacité du Royaume à allier compétitivité, durabilité et attractivité commerciale.
Les secteurs agricole et agroalimentaire marocains se positionnent avec vigueur sur l’échiquier du commerce mondial. L’année 2024 a été marquée par un jalon historique, avec des exportations atteignant un montant record de 85,81 milliards de dirhams selon l’Office des changes, témoignant d’une progression de 3,1% par rapport à l’exercice précédent. Cette performance chiffrée n’est pas le fruit du hasard, mais l’aboutissement d’une stratégie de montée en gamme et d’une adaptation proactive aux exigences normatives des marchés internationaux.
L’agriculture, pilier socio-économique du Royaume, représente près de 15% du produit intérieur brut et est le pourvoyeur d’emplois pour environ quatre millions de personnes, majoritairement en milieu rural. Ces données, rapportées par le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 27 novembre, soulignent la centralité structurelle du secteur. Cette importance impose une double obligation : celle de la croissance économique et celle de la résilience face aux défis contemporains, notamment la gestion du stress hydrique et l’impératif de décarbonation qui redéfinissent les pratiques de production.
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Pour consolider sa compétitivité, le Maroc a initié une transformation profonde de sa chaîne de valeur. L’harmonisation des standards de contrôle, illustrée par l’accueil de la 19e réunion des chefs de services d’inspection nationaux du système de l’OCDE pour les fruits et légumes, organisée à Agadir du 24 au 28 novembre 2025, souligne la volonté du pays de s’aligner sur les meilleures pratiques mondiales. Plus significatif encore, le lancement du « Morocco Sustainable Food Standard » (MSFS) incarne cette ambition. Ce référentiel de certification vise à évaluer de manière progressive la gouvernance, la conformité réglementaire, la responsabilité sociale et la performance environnementale des entreprises agroalimentaires, faisant du « Made in Morocco » un label de qualité et de durabilité.
Cependant, la réussite de cette transition repose sur une approche inclusive. Si les grandes entreprises sont naturellement mieux armées pour absorber ces mutations, les petites et moyennes entreprises (PME), les coopératives et les producteurs locaux constituent le tissu essentiel qui doit être soutenu. Comme l’explique Mohamed Mansouri, directeur du Centre d’investissement de la FAO, cité par L’Economiste, « la hausse des exigences sur les marchés internationaux représente une chance pour le Maroc de valoriser ses produits et de renforcer sa réputation en matière de qualité et de durabilité ». Selon les experts, l’accompagnement ciblé, notamment par le biais de la coopération avec des entités comme la FAO, la BERD et l’Union européenne, est crucial pour assurer un transfert de compétences et un appui technique.
En définitive, la trajectoire du secteur est celle d’une modernisation impérative. En valorisant l’ensemble de ses acteurs et en intégrant les impératifs de durabilité, le Maroc ne fait pas que sécuriser ses parts de marché, il érige un modèle où la performance économique est intrinsèquement liée à la responsabilité environnementale et sociale. Cette stratégie, bien au-delà de la simple croissance des volumes, vise à asseoir durablement la réputation du Maroc comme un fournisseur de produits agricoles de haute qualité, compétitifs et respectueux des standards de demain.

