France 24 face au reproche d’un récit déséquilibré sur le Maroc
La couverture par France 24 des récentes mobilisations de la « Génération Z » au Maroc soulève des interrogations sur l’équilibre de son traitement. Témoignages orientés, images répétitives et choix éditoriaux contestés laissent entrevoir une approche jugée partielle, influençant la perception internationale du contexte marocain.
Depuis le déclenchement des mobilisations de la « Génération Z » au Maroc, la chaîne publique France 24, dans ses déclinaisons arabophone, francophone et anglophone, a adopté une ligne éditoriale qui suscite des interrogations sur sa neutralité. À travers la multiplication d’interventions de figures connues pour leurs positions critiques, telles que Khadija Ryadi, Tahani Brahma, Driss Sedraoui, Hicham Mansouri et Omar Radi, la chaîne met en avant un discours unilatéral, sans réelle pluralité d’opinions. Cette approche tend à projeter une image réductrice du Royaume auprès de l’opinion internationale.
Lire aussi : GenZ212 : de l’appel aux réformes à la spirale de la violence
L’analyse du traitement de l’information révèle une diffusion répétée de vidéos et d’images de manifestations, notamment dans les journaux télévisés. Ces séquences sont accompagnées de témoignages allant tous dans le sens de la critique, sans mise en perspective ni confrontation avec d’autres points de vue. Ce choix éditorial suggère une couverture davantage tournée vers la construction d’un récit négatif que vers l’information équilibrée des faits.
Un tel traitement médiatique, en s’éloignant des principes fondamentaux de pluralité, de vérification et de contextualisation, contribue à véhiculer une perception partielle du contexte marocain. Au-delà de la description des événements, il participe à façonner un récit où les discours contestataires occupent une place disproportionnée.
La mission d’une chaîne d’information internationale est de refléter une diversité de points de vue afin de permettre au public de se forger une opinion éclairée. Or, le choix éditorial observé place France 24 dans une posture qui relève davantage d’un relais militant que d’un acteur neutre du paysage médiatique. En relayant, dans ses trois versions linguistiques, une narration uniformément critique, la chaîne s’expose au reproche d’un traitement déséquilibré.