Economie

Après la sécheresse, un nouveau souffle pour la filière oléicole

Après plusieurs campagnes oléicoles marquées par une faible productivité, conséquence directe de la sécheresse persistante, le Maroc s’apprête à renouer cette année avec une dynamique positive dans la filière de l’olive. Les pluies abondantes tombées en mars et avril sur différentes régions ont revitalisé les vergers, insufflant un souffle d’optimisme parmi les professionnels du secteur.

Les premiers échos des producteurs annoncent des perspectives particulièrement encourageantes. Les récoltes devraient être sensiblement supérieures à celles de l’année écoulée, un rebond qui devrait également se traduire par une baisse des prix de l’huile d’olive sur le marché national, après les hausses enregistrées en raison de la pénurie.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a récemment confirmé cette embellie en déclarant que la saison en cours pourrait « doubler la productivité atteinte lors de la dernière campagne ». Il a aussi insisté sur l’effet attendu de cette amélioration sur les prix pratiqués dans les souks et points de vente, rassurant ainsi consommateurs et opérateurs économiques.

Lire aussi : Ferroviaire : une nouvelle offre de transport à partir du 15 septembre 2025 (ONCF)

Du côté du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, les services régionaux ont multiplié ces derniers mois les missions de suivi sur le terrain. Leur objectif : évaluer l’état des oliveraies, préparer les conditions d’une récolte optimale, et tirer enseignement de la faible performance de la saison précédente. Les résultats définitifs seront affinés durant les mois d’octobre et de novembre, lorsque les olives commenceront à être acheminées vers les huileries.

Selon les professionnels, tous les indicateurs laissent présager une campagne fructueuse. La production devrait dépasser celle de l’année écoulée, tant en quantité qu’en qualité, grâce à plusieurs facteurs clés, notamment les précipitations de fin d’hiver et de début de printemps, qui ont eu un impact direct sur la productivité des arbres. Ils rappellent aussi que de nombreux oliviers plantés dans le cadre du Plan Maroc Vert arrivent désormais à maturité, ce qui devrait contribuer de manière significative à l’augmentation de l’offre. Même si certaines zones continuent de faire face à des difficultés d’irrigation ponctuelles, la résilience des oliviers et leur capacité à tirer parti des pluies récentes justifient les prévisions optimistes avancées par le chef du gouvernement. Cette évolution devrait logiquement entraîner une baisse notable du prix de l’huile d’olive, au bénéfice des consommateurs.

Les acteurs du secteur partagent ce constat. Ils soulignent que la campagne précédente avait été fortement pénalisée par la sécheresse et la limitation des quotas d’irrigation, alors que les pluies bénéfiques du printemps ont cette année favorisé la croissance des oliviers et amélioré leur rendement.

Les données préliminaires collectées sur le terrain confirment un scénario encourageant : la récolte devrait être appréciable, et cela devrait avoir un impact positif sur les prix de vente, en particulier pour l’huile destinée au marché intérieur.

Alors que la campagne de récolte débutera dans les prochaines semaines, les attentes sont grandes. Une production abondante contribuerait non seulement à stabiliser les prix, mais aussi à renforcer la compétitivité des exportations marocaines d’huile et d’olives de table. Après des années marquées par des conditions climatiques difficiles, ce regain offre un souffle nouveau à une filière stratégique pour l’agriculture nationale et pour les milliers de familles qui en vivent.

Continuer la lecture

Bouton retour en haut de la page