Economie

Hausse des recettes fiscales dans les pays de l’OCDE en 2024

L’année 2024 a été marquée par une augmentation des recettes fiscales dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à la faveur de réformes destinées à répondre à la hausse des besoins de dépenses, selon un nouveau rapport de l’organisation basée à Paris.

« En 2024, face à la hausse des dépenses de santé et au vieillissement démographique, de nombreux gouvernements ont relevé les taux des cotisations de sécurité sociale », ressort-il de l’édition 2025 de ce rapport sur les « Réformes des politiques fiscales » dans la zone OCDE et certains pays partenaires.

Le document précise que cette évolution s’inscrit dans « une tendance plus large visant à accroître les recettes publiques afin de renforcer la viabilité à long terme des systèmes de protection sociale ».

Le rapport qui analyse les réformes fiscales mises en œuvre en 2024 dans 86 juridictions, dont l’ensemble des pays de l’OCDE, souligne que les gouvernements ont multiplié les réformes destinées à accroître les recettes publiques afin de répondre à des besoins de dépenses spécifiques, citant des mesures visant notamment à financer les dépenses actuelles et futures liées au vieillissement de la population.

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Il fait état d’une autre tendance ayant également émergé en 2024 : l’instauration ou le renforcement de dispositifs d’allègements de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) visant à soutenir l’emploi, en particulier au sein de certains groupes démographiques ou secteurs.

Ces initiatives ont pour objectif d’atténuer certains effets du vieillissement de la population, explique le rapport qui confirme la poursuite d’une tendance observée pour la première fois en 2023, à savoir l’abandon progressif des mesures d’allègement fiscal de vaste portée introduites durant la pandémie de COVID-19 et la période d’inflation qui a suivi.

« Ces dispositifs ont laissé place à des hausses de taux et des aides fiscales plus ciblées sur les principales composantes du système fiscal », précise-t-on.

En présentation du rapport, le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann a souligné que la politique fiscale « a joué un rôle de stabilisateur en protégeant les ménages et en soutenant la demande, à la suite des récents chocs », se félicitant de voir les gouvernements engager désormais des réformes fiscales visant à rétablir l’équilibre des finances publiques, « une évolution positive afin de garantir la stabilité budgétaire, anticiper les défis à venir et faire face aux transformations structurelles à long terme ».

Dans la continuité d’une autre tendance amorcée en 2023, de nombreux pays, relève le rapport, ont poursuivi, en 2024, le retrait progressif des baisses temporaires des taux de TVA et des mesures de réduction de la base d’imposition, alors que les tensions inflationnistes s’estompaient. Parallèlement, certains gouvernements ont choisi de relever leur taux normal de TVA.

L’analyse souligne, par ailleurs, un recours accru à des instruments de politique fiscale par les États pour accompagner la transition vers une économie bas carbone en 2024. Plusieurs pays ont associé la tarification du carbone à des incitations fiscales ciblées, telles que des taux réduits de TVA sur les panneaux solaires ou les pompes à chaleur, des allègements de l’impôt sur l’IRPP en faveur des mobilités durables et des avantages fiscaux accordés au titre de l’impôt sur les sociétés en vue de soutenir des investissements propres, détaille le document.

Avec MAP

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