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Vacances 2025 : comment voyager à l’étranger sans se ruiner

Partir à l’étranger pour les vacances d’été, oui, mais sans perdre le nord côté finances. Alors que de plus en plus de Marocains optent pour des destinations internationales, la question du budget devient centrale. Moyens de paiement, taux de change, assurances, réservations en ligne…, maîtriser ces paramètres permet d’éviter les mauvaises surprises et de profiter pleinement du séjour. Voici les réflexes à adopter pour voyager sereinement sans grever son portefeuille.

À l’heure où les Marocains s’envolent de plus en plus vers l’Europe, la Turquie ou les pays du Golfe pour leurs vacances d’été, la gestion du budget à l’étranger devient une vraie préoccupation. Frais bancaires imprévus, taux de change défavorables, assurances oubliées ou mauvaises surprises à la location de voiture… Voyager à l’international suppose un minimum de préparation financière. Voici les bons réflexes à adopter pour partir l’esprit léger sans faire exploser ses dépenses.

Préparer ses moyens de paiement avant le départ
Le premier réflexe indispensable est de se renseigner sur les moyens de paiement acceptés dans le pays de destination. Si la carte bancaire internationale est aujourd’hui largement utilisée, certaines destinations privilégient encore le cash, notamment en Asie du Sud-Est, dans les Balkans ou dans certaines zones d’Afrique subsaharienne.

Il est donc recommandé de voyager avec une combinaison de moyens de paiement, à savoir une carte internationale (Visa ou Mastercard), des espèces en devise locale, et idéalement une carte de secours. Pour les détenteurs de cartes bancaires marocaines, les plafonds d’usage à l’étranger sont régis par les règles de l’Office des changes.

En 2025, l’allocation touristique de base est fixée à 100.000 dirhams par personne et par an, augmentée de 30% de l’IR payé l’année précédente, dans la limite de 300.000 dirhams. Il convient donc de vérifier son plafond autorisé à l’étranger, quitte à effectuer une demande d’augmentation temporaire auprès de sa banque. Certaines banques et fintechs marocaines, comme CIH Bank avec son offre CIH Pay, proposent des cartes prépayées en devises, permettant de maîtriser son budget de voyage à l’avance.

Taux de change, le piège des bureaux touristiques
Changer son argent à l’aéroport ou dans un bureau touristique reste l’une des erreurs les plus fréquentes. Ces établissements appliquent souvent des marges élevées sur les taux de change, parfois combinées à des commissions fixes.

Une meilleure stratégie consiste à retirer de l’argent directement dans un distributeur local, si les frais sont raisonnables, de comparer les bureaux de change agréés en centre-ville, notamment dans les pays avec une devise volatile, ou d’utiliser des applications comme Currency, Wise ou Revolut, qui proposent des taux proches du marché interbancaire.

À noter que certaines banques marocaines appliquent encore des frais fixes de retrait à l’étranger, en plus d’un pourcentage. Mieux vaut donc effectuer des retraits groupés, et privilégier les paiements directs par carte dans les enseignes qui les acceptent sans surcharge.

Assurances, l’oubli coûteux
Autre volet négligé, l’assurance voyage. Beaucoup de voyageurs pensent être automatiquement couverts, alors que les garanties varient fortement selon le type de carte bancaire. Les cartes classiques (Visa Electron, Mastercard Maestro) ne couvrent généralement rien.

Les cartes Gold ou Platinum incluent souvent une assurance assistance (rapatriement, frais médicaux, annulation), mais seulement si le voyage a été payé avec ladite carte. Avant de partir, il est donc essentiel de lire les conditions de sa carte bancaire, et vérifier les plafonds de remboursement (hospitalisation, bagages, responsabilité civile…).

Il faut également envisager une assurance voyage complémentaire, surtout pour les séjours en Amérique du Nord ou en Asie, où les frais médicaux peuvent être astronomiques. Des assureurs marocains comme Saham Assurance, AtlantaSanad ou RMA proposent des formules spécifiques, avec des tarifs accessibles pour les voyages courts.

Locations, paiements en ligne, vigilance maximale
Réserver une voiture, un logement ou une activité depuis le Maroc peut révéler de mauvaises surprises. Certaines plateformes internationales appliquent des frais de conversion dynamiques (DCC) au moment du paiement, proposant de régler en dirhams.

Or, ces conversions automatiques sont systématiquement moins avantageuses que le débit direct en devise locale. Il faut donc toujours refuser la conversion automatique quand elle est proposée. Pour les locations de voiture, de nombreux loueurs exigent une carte de crédit (et non de débit) avec une provision suffisante.

Or, les cartes marocaines, dites «crédit», sont parfois considérées comme «debit cards» à l’étranger. Il est donc conseillé de vérifier le type de carte accepté, souscrire l’assurance complète en ligne, ou sur place si nécessaire, et de lire les clauses de franchise et de dépôt avant de valider la réservation.

Se fixer un budget réaliste et anticiper les imprévus
Même avec tous ces conseils, il est facile de déraper une fois sur place. Mieux vaut établir un budget journalier, en tenant compte de la devise locale, de l’inflation et du coût de la vie dans le pays visité. Des applications comme TravelSpend ou Tricount permettent de suivre ses dépenses en temps réel.

Enfin, prévoir une marge pour les imprévus (retard de vol, frais médicaux, perte de bagages) est essentiel. Il peut être utile de garder un peu de cash d’urgence dans une cachette sécurisée (hôtel, ceinture de voyage) ou d’avoir un proche au Maroc habilité à envoyer un transfert via une application comme Wafacash, Western Union ou Cashplus, en cas de besoin. Voyager à l’étranger n’implique pas forcément de casser sa tirelire.

En combinant préparation, diversification des moyens de paiement, vigilance sur les frais bancaires et choix éclairé en matière d’assurance, les vacanciers peuvent profiter pleinement de leur séjour sans stress financier. Une bonne gestion de son argent en vacances n’est pas qu’une affaire de chiffres, c’est aussi le gage d’une liberté retrouvée.

S.R.

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