Vingt-six ans d’un Engagement Royal
Le 30 juillet 1999, le Maroc basculait dans un moment d’histoire où l’émotion se mêlait à l’attente. Le jeune Roi Mohammed VI, dans son premier discours de la Fête du Trône, n’a pas seulement rendu hommage à son illustre père, Feu Hassan II. Il a esquissé une Vision ambitieuse : celle d’un Maroc réconcilié avec toutes ses forces vives, modernisé dans ses structures, mais fidèle à son identité plurielle. Ce discours inaugural n’a pas été une simple déclaration d’intentions ; il a été une véritable charte Royale, une feuille de route pour un règne appelé à transformer la société marocaine en profondeur.
Une Vision fondée sur la justice sociale et la proximité
Dès 1999, Sa Majesté plaçait la justice sociale et la dignité du citoyen au cœur de son projet. Ce n’était pas une promesse vague. Vingt-six ans plus tard, l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée en 2005, en est l’incarnation la plus éclatante. Ce programme a permis la réalisation de milliers de projets dans les zones rurales et périurbaines : accès à l’eau potable, électrification, infrastructures éducatives et sanitaires. Dans les douars du Moyen Atlas, dans les villages enclavés du Souss ou dans les quartiers périphériques de Casablanca, l’INDH a changé des vies. Elle a traduit, sur le terrain, cette volonté exprimée dès le premier discours : faire du développement un droit et non un privilège.
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Réformes institutionnelles : Du discours à la Constitution
Le discours inaugural annonçait également une ère de réformes institutionnelles et de consolidation de l’État de droit. Vingt-six ans plus tard, la révision constitutionnelle de 2011, dans un contexte régional en ébullition, en reste un jalon majeur. Le renforcement des libertés individuelles, la reconnaissance de l’amazigh comme langue officielle, l’élargissement du rôle du Parlement et de la société civile illustrent cette promesse initiale : rapprocher l’État du citoyen et faire de la gouvernance une affaire de participation nationale.
Un Maroc moderne et ouvert sur le monde
Sur le plan économique, le premier discours annonçait une modernisation structurelle du Royaume. Les réalisations sont visibles : le port Tanger Med, devenu plateforme logistique mondiale, le réseau autoroutier qui a désenclavé des régions entières, ou encore les projets de villes nouvelles comme Tamesna et Chrafate et bien entendu le port Dakhla Atlantique. L’impulsion donnée à l’industrie automobile et aéronautique a permis au Maroc de se hisser parmi les premières destinations africaines pour l’investissement. Tout cela s’inscrit dans la continuité du cap fixé dès 1999 : diversifier l’économie et intégrer le Maroc dans la dynamique mondiale sans perdre de vue le développement inclusif.
Le Maroc des valeurs et de la cohésion
Dans son premier discours, le Roi Mohammed VI avait insisté sur la continuité des valeurs de la monarchie : unité nationale, cohésion sociale et fidélité à l’identité plurielle du Royaume. Vingt-six ans plus tard, la réintégration du Maroc au sein de l’Union Africaine et le renforcement du rayonnement religieux du Royaume, en tant que modèle de l’islam du juste milieu, montrent que cet équilibre entre tradition et modernité n’a jamais été rompu.
En revisitant cette feuille de route inaugurale, on constate que les engagements pris en 1999 ont été progressivement matérialisés. Les réformes sociales et institutionnelles, les grands chantiers économiques, l’ouverture internationale et la consolidation de l’unité nationale sont les piliers d’un bilan qui dépasse le simple exercice de commémoration.
Vingt-six ans plus tard, à l’heure où de nouveaux défis se présentent (transition énergétique, souveraineté alimentaire, inclusion numérique et adaptation climatique), l’esprit du premier discours continue d’inspirer. Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas seulement le fruit de projets et de réformes ; il est la traduction d’un pacte Royal et populaire qui, depuis le 30 juillet 1999, a placé l’humain au centre de tout développement.
La Fête du Trône 2025 ne se contente pas de rappeler un serment. Elle célèbre un chemin parcouru et réaffirme la continuité d’un engagement. Car si vingt-six ans ont permis de métamorphoser le Maroc, la Vision exprimée par le Roi Mohammed VI en ce premier discours garde la force d’un horizon à atteindre : celui d’un Royaume encore plus juste, solidaire et rayonnant. Et le Souverain continue de rêver grand pour son Royaume.