Nasser Bourita qualifie les déclarations sur Gaza de « dangereuses et inacceptables »
Par LeSiteinfo avec MAP
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé, jeudi à Rabat, que le Maroc considère les déclarations au sujet de l’occupation de la bande de Gaza et de la déportation des Palestiniens de cette enclave comme « dangereuses et inacceptables », soulignant qu’elles « doivent être traitées avec la fermeté et la rigueur nécessaires ».
« Le danger (de ces déclarations) affecte les civils à Gaza et touche également la stabilité des pays voisins et celle de la région », a ajouté le ministre dans une déclaration à la presse à l’issue d’une « Retraite de haut niveau sur l’avenir des relations euro-méditerranéennes ».
Bourita a indiqué que « la position du Royaume du Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, est claire, à savoir la ferme condamnation et le rejet catégorique de ces déclarations provocatrices », estimant qu’il ne s’agit pas seulement d’une violation du droit international ou du droit international humanitaire, mais aussi d’une atteinte aux fondements de la stabilité et de celle des pays voisins.
Le Maroc considère également que la gravité de ces déclarations doit être jugée en tenant compte de ce qu’elles représentent pour des décennies d’efforts déployés en faveur de la solution à deux États, a poursuivi le ministre, notant, qu’à l’heure actuelle, l’objectif est de mettre fin à cette tendance.
Bourita a mis en garde contre les répercussions des pratiques perpétrées à Al Qods, ainsi que des menaces et incursions qui sont de nature à « transformer un problème politique en un problème religieux », étant donné la symbolique d’Al Qods en tant que lieu de coexistence, et que toute atteinte (à la Ville sainte) est de nature à exacerber les facteurs de haine et d’extrémisme, « dont personne ne peut prédire les conséquences ».
Concernant les agressions ayant visé la Syrie et le Qatar, le ministre a affirmé que le Maroc, sur Instructions de Sa Majesté le Roi, a publié un communiqué condamnant ces agressions et exprimant sa solidarité avec le Qatar face à l’atteinte à sa souveraineté et à la quiétude de son peuple, relevant que le Royaume a soutenu la tenue d’un Sommet arabe extraordinaire, suite à ces agressions inacceptables.
Le ministre a rappelé que le Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, Président du Comité Al Qods, réaffirme, dans tous les fora, que ces pratiques sont inacceptables et doivent cesser, à travers le recours à tous les mécanismes dont dispose de la communauté internationale pour faire face à cette violation du droit international et du droit international humanitaire.
Le recours à la famine et le ciblage de journalistes, d’innocents et de civils sans défense interpellent la conscience humaine avant d’interpeller le droit international, a ajouté Nasser Bourita.
Le ministre a affirmé que le Royaume, tout en exprimant sa dénonciation et son rejet total face à ces pratiques, réitère sa mobilisation, que ce soit dans le cadre de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique ou des organisations internationales régionales, relevant que la paix doit demeurer une option stratégique et que la solution à deux États demeure le seul horizon possible pour résoudre la question palestinienne par la création d’un État palestinien aux frontières de juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale.
« Sans un État palestinien, la stabilité ne peut être atteinte dans la région, et toutes les mesures et actions aux antipodes de cette tendance ne font qu’attiser les tensions, la haine et l’extrémisme », a dit le ministre, soulignant que le Maroc est convaincu que la paix demeure le choix stratégique et que les négociations en sont le cadre, que la solution à deux États est la perspective et que l’État palestinien est la condition fondamentale pour établir une paix durable au Moyen-Orient.
La situation à Gaza a atteint des proportions qui interpellent non seulement le droit international et le droit international humanitaire, mais aussi la conscience humaine, les institutions internationales et les membres permanents du Conseil de sécurité, a conclu le ministre.