Troubles anxieux : comment les distinguer et les soigner ?
Selon le site Ameli, les troubles anxieux touchent environ 15 à 20 % de la population à un moment ou un autre de leur vie et sont 2 fois plus présents chez les femmes que chez les hommes.
C’est quoi les troubles anxieux ?
Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm), il existe six types de troubles anxieux : l’anxiété généralisée, le trouble panique, l’agoraphobie, le trouble d’anxiété sociale et le trouble d’anxiété de séparation. Leurs symptômes sont très variables d’une personne à l’autre. Ils peuvent être de nature psychologique : irritabilité, impulsivité, peur irrationnelle, difficulté à se concentrer… Et physiques : troubles digestifs, douleurs, insomnies, fatigue, maux de tête, vertiges.
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Progressivement, ces troubles vont entraîner des comportements d’évitement de ce qui est perçu comme un danger.
Les 6 types de troubles anxieux
L’anxiété généralisée se définit par un sentiment d’insécurité généralisé qui perturbe le quotidien. « Elle peut être accompagnée de symptômes physiques, tels qu’une agitation, de la nervosité, de la fatigue, des difficultés de concentration, des tensions musculaires ou des troubles du sommeil », précise l’Inserm.
Le trouble panique évolue, quant à lui, par crises avec des attaques de panique récurrentes. Ces dernières combinent détresse physique et psychologique. « Ces attaques consistent en la survenue brutale d’une peur intense, d’un sentiment de mort ou de catastrophe imminente et de perte de contrôle de soi », détaille l’Inserm. Elles durent généralement autour de 30 minutes. Plusieurs symptômes apparaissent lors d’une crise : des palpitations, une accélération du rythme cardiaque, une transpiration, des tremblements, une sensation d’essoufflement ou d’étouffement, une douleur thoracique, un étourdissement, des frissons ou des bouffées de chaleur, des nausées ou des douleurs abdominales.
Les phobies spécifiques sont des peurs « irraisonnées, excessives et persistantes face à des situations ou des objets précis », explique l’Inserm. Ces peurs entraînent une grande détresse et des conduites d’évitement. Si les phobies sont assez banales, elles deviennent pathologiques quand leur intensité et leurs conséquences sont trop importantes et que les personnes n’arrivent pas à les surmonter.
L’agoraphobie est une peur irraisonnée et intense des espaces publics dans lesquels la fuite peut être difficile. Les personnes atteintes de ce trouble évitent activement ces situations. Si elle est non traitée, l’agoraphobie a un impact très fort sur les activités quotidiennes, au point que certaines personnes deviennent incapables de quitter leur domicile.
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Peur de manger en public, de rencontrer de nouvelles personnes… L’anxiété sociale se manifeste par une gêne, une humiliation ou un mépris lors des interactions sociales. Lorsque ces situations ne peuvent pas être évitées, les personnes peuvent ressentir une grande angoisse, rougir ou avoir des tremblements.
Les personnes qui souffrent d’anxiété de séparation ont peur d’être séparées de la personne dont ils sont le plus proche. Ce trouble va avec des symptômes physiques de détresse, qui se développent dans l’enfance mais peuvent subsister à l’âge adulte.
Ces troubles sont souvent associés à d’autres troubles comme la dépression, les addictions ou l’épilepsie. Selon l’Inserm, « 70 à 80 % des personnes qui souffrent de troubles anxieux risquent de développer des symptômes dépressifs » et « jusqu’à 40 % des patients épileptiques seraient concernés » par un risque accru d’anxiété. Du côté de l’addiction, cela s’explique, sur le plan psychologique, « par la recherche de substance apaisante pour contrebalancer les effets de l’anxiété ».
Comment se soigner
Plusieurs facteurs jouent sur la vulnérabilité face aux troubles anxieux. Ils peuvent être génétiques, environnementaux, psychologiques et/ou développementaux. L’impact de ces facteurs varie d’une personne à l’autre et en fonction des moments de la vie.
À partir du moment où un état d’anxiété excessive est ressenti au regard de la situation vécue – qui entraîne des symptômes psychiques et physiques et qui altère durablement les activités quotidiennes et les relations aux autres, il est bon d’aller consulter.
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Le traitement de première intention des troubles anxieux consiste à construire une bonne hygiène de vie, mais cela ne suffit pas toujours. Une prise en charge thérapeutique peut être nécessaire.
« Bien que chaque trouble anxieux ait des caractéristiques spécifiques, la plupart des patients répondent bien à deux types de traitements : la psychothérapie et les médicaments. Ces traitements peuvent être administrés seuls ou en association », précise l’Inserm.