Santé

Qu’est-ce que le burn-out sexuel  ?


Le burn-out, ce syndrome de l’épuisement professionnel qui touche de plus en plus de salarié.es, migre dans la sphère intime et jusque sous la couette. Alors que sort le film « Babygirl », Nicole Kidman elle-même raconte avoir fait « un burn-out » sexuel.

Ce mercredi 15 janvier, sort « Babygirl », qui met en scène Nicole Kidman tombant amoureuse d’un homme bien plus jeune qu’elle. Les nombreuse scène de sexe de ce thriller érotique avec Harris Dickinson et Antonio Banderas auraient physiquement épuisé l’actrice australienne, comme elle l’a raconté pendant la promotion du film. Dans une interview au journal britannique « The Sun », en octobre dernier, elle a même évoqué avoir fait « comme un burn-out » sexuel. 

Qu’on l’ait personnellement vécu ou pas, on est toutes à peu près familier avec  le burn-out, un épuisement professionnel reconnu comme syndrome par l’OMS, plus commun qu’on ne le croit.  S’il n’est pas toujours évident de le déceler et de le différencier d’un coup de stress classique imposé par une période un peu rude au boulot, les chiffres parlent d’eux-mêmes : « 480 000 personnes en France seraient en détresse psychologique au travail et le burn-out en concernerait 7 %, soit 30 000 ». D’autres études parlent même de 3,2 millions d’employé.es concernés… 

Des chiffres inquiétants qui commenceraient aussi à grimper du côté de la sphère privée. Car depuis le début de la pandémie, le burn-out impacterait également la vie sexuelle des Françaises et Français. Résultat : une chute de libido et des conséquences négatives sur les relations intimes, parfois relayées au rang de « corvées ». 

Avec le stress, faire l’amour devient une corvée 

Le stress et l’isolement engendrés par la pandémie ont eu un impact sur plusieurs pans de nos vies, santé mentale comprise. Une récente étude menée par Blueheart, une plateforme de sexothérapie, entre avril 2021 et janvier 2022, a ainsi montré que 74 % des répondant.es trouvaient que cela avait eu des conséquences sur leur vie sexuelle. 

On commence donc à parler de burn-out sexuel. Tout comme dans la sphère pro, l’épuisement sexuel se traduit par une fatigue émotionnelle, une attitude négative et détachée, une perte de l’accomplissement personnel ou encore une dévalorisation de soi. 

Concrètement, dans le lit, la libido est aux abonnées absentes. Avec les courses, le travail, le ménage et le stress de la pandémie, la charge mentale et l’anxiété s’accumulent jusqu’à l’implosion. D’après les magazines « Stylist » et « Neon », on serait tellement accablé.es par les tâches quotidiennes de la vie que faire l’amour serait le cadet de nos soucis.  

Si vous vous reconnaissez dans ce phénomène du burn-out sexuel, tentez de réduire les sources d’anxiété !

Laura Vowels, thérapeute pour Blueheart,  expliquait à « Stylist » : « Non seulement l’épuisement sexuel a eu un impact sur la quantité de rapports sexuels que les gens sont capables d’avoir, mais il a aussi créé une mentalité dans laquelle les gens ne sont pas aussi motivés pour sortir et organiser des rendez-vous ou des rencontres. Le simple fait d’y penser peut être si accablant et si fatigant, sans compter les inquiétudes concernant la sécurité et l’infection par le virus. »  

Et cette fatigue sexuelle ne concerne pas que les couples puisque même en solo, on aurait tendance à moins  se masturber lorsqu’on est atteint.es de burn-out sexuel.

Comment s’en sortir ? 

Il est d’abord important de rappeler que nous ne sommes pas toustes des bêtes de sexe, et que la vie suivant son cours et la libido étant fluctuante selon les moments, il est complètement normal de ne pas toujours avoir la tête à s’engager dans une partie de jambes en l’air, surtout en cas de gros stress.  

Voyons le bon côté des choses, c’est peut-être l’occasion de relativiser et de moins se mettre la pression au lit : après tout, on n’est pas obligé.es de déborder de désir ou d’être performant.es à toute heure. 

Si vous vous reconnaissez dans ce phénomène du burn-out sexuel, tentez de réduire les sources d’anxiété, d’en parler à un.e sexothérapeute ou de tester des activités non sexuelles qui encouragent l’intimité peuvent être de bonnes options !

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