Paris: le Maroc remporte les Olympiades de la chimie grâce au Groupe Scolaire Jacques Chirac
Le Maroc a décroché la première place à la 41ème édition des Olympiades nationales de la chimie, organisées le 15 mai à Paris. À l’origine de cette performance remarquable, parmi 3500 jeunes du monde entier, deux élèves du Groupe Scolaire Jacques Chirac de Rabat, Yasmine Kadmiri Idrissi et Yassine Bekkaoui, qui ont su faire rayonner la science marocaine en alliant rigueur académique, créativité et profonde fierté culturelle.Encadrés par leur professeure de physique-chimie, Ilham Chichaoui, et leur professeur de technologie, Yassine Naji, les deux lycéens ont séduit le jury du concours « Parlons Chimie » avec un projet aussi ambitieux qu’original, intitulé « La chimie au galop ! ».
Quand la Tbourida rencontre la chimie de point
Conforme à la thématique 2025 du concours « Chimie et sport », ce projet explore la lutte contre le dopage équin à travers l’art ancestral de la Tbourida, inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Une manière de lier sciences de laboratoire et héritage marocain, en mettant en lumière le rôle fondamental de la chimie analytique dans la protection de l’éthique sportive et du bien-être animal.
Grâce à des techniques de pointe telles que la chromatographie et la spectrométrie de masse, Yasmine et Yassine ont simulé l’analyse de substances dopantes (comme la caféine ou la bétaméthasone) dans des échantillons biologiques. Le tout dans une démarche de vulgarisation
scientifique appuyée par un site web, des contenus numériques, une action de sensibilisation
locale, et une immersion dans les coulisses du laboratoire antidopage de l’IAV Hassan II, sous la
direction du Dr Taha Elkamli.
Un projet à la croisée des savoirs, des valeurs et de l’innovation
Porté par l’envie de défendre le patrimoine équin marocain face aux dérives du dopage, le projet a également intégré une dimension éthique et sociétale forte. Lors de leur visite d’une compétition de Tbourida à Tiflet, les élèves ont observé l’alchimie entre cavaliers et chevaux, en compagnie du Dr Oussidhoum de la SOREC. Ils ont aussi étudié la symbolique culturelle et religieuse de cette pratique, perçue comme un acte d’honneur transmis de génération en génération.
Les deux lauréats ont également conçu un gel anti-inflammatoire naturel pour chevaux, le Lavandéquin, posant ainsi les bases d’un futur projet entrepreneurial. Une innovation qui pourrait déboucher sur la création d’une start-up, démontrant qu’un projet scolaire peut se transformer en levier de transformation réelle.
Une école d’excellence, une jeunesse en mouvement
Cette victoire est un symbole fort pour le Groupe Scolaire Jacques Chirac, qui place au cœur de sa pédagogie l’excellence académique, l’ancrage culturel, la citoyenneté active et l’ouverture sur le monde. L’établissement confirme ainsi son positionnement comme incubateur de talents marocains capables de porter haut les couleurs du Royaume sur la scène internationale.
À travers ce projet, c’est toute une vision éducative qui se déploie : former des jeunes responsables, conscients des enjeux contemporains, capables de conjuguer savoir scientifique, engagement éthique et attachement à leurs racines.
Le Maroc au galop vers l’avenir
Cette reconnaissance à Paris ne marque pas une fin, mais un début. Yasmine et Yassine, comme leurs encadrants et leur établissement, ambitionnent désormais d’élargir leur démarche, de poursuivre la recherche, de valoriser la culture scientifique au Maroc… et pourquoi pas, de contribuer à un modèle marocain de lutte contre le dopage équin, à la croisée de la science et du patrimoine.