Mâchoire, ventre, cou… Où le corps stocke-t-il nos émotions ?
Le corps enregistre nos traumatismes émotionnels. Colère, stress, charge mentale… Quelles émotions se logent dans le ventre, le dos ou encore la poitrine ?
Le corps a une mémoire d’éléphant. Les expériences traumatiques, qui entraînent une multitude d’émotions désagréables telles que la colère, le stress, l’anxiété, la peur ou encore la frustration, se gravent dans la mémoire du corps. « Les traumas émotionnels peuvent se loger dans différentes parties de notre corps, souvent de manière invisible », indique le compte Instagram de Psychologue.net.
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Le ventre, « témoin silencieux de la peur ou de l’anxiété »
Ce n’est pas anodin si le ventre est souvent surnommé le « deuxième cerveau » ou « cerveau émotionnel ». En effet, cette partie du corps joue un rôle important dans les changements d’état émotionnel. Selon des chercheurs, ce cerveau entérique produirait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions, rapporte « Le Monde ». De plus, « le ventre est souvent le témoin silencieux de la peur ou de l’anxiété, manifestant ces émotions par des douleurs ou des tensions », explique Psychologue.net, qui répertorie plusieurs psychologues, psychothérapeutes et psychopraticiens. D’où cette sensation d’avoir parfois la boule au ventre. Il stocke aussi l’insécurité, la colère intérieure, les troubles émotionnels refoulés. Mais qu’en est-il des autres zones corporelles ? Où notre corps loge-t-il nos traumatismes ? Quelles émotions s’y cachent spécifiquement ?
Épaules, dos, poitrine : quelles émotions se logent dans quelles parties du corps ?
- La mâchoire peut stocker la colère réprimée, la rage, l’interdiction de parler. « La mâchoire peut se tendre sous l’effet de la colère réprimée ou de la frustration », indiquent les experts.
- Les épaules peuvent accueillir la charge mentale. « Alourdies de stress », elles « portent les fardeaux de responsabilités excessives », précisent-ils.
- Le dos peut enregistrer le poids du passé, le sentiment d’être soutenu ou à l’inverse abandonné.
- La poitrine peut garder une tristesse non exprimée, un manque de protection émotionnelle, ou de l’anxiété.
- Le cou peut renfermer la répression de l’expression, la difficulté à se détendre, la peur de l’autorité.
- Les mains, quant à elles, peuvent conserver la frustration, l’impuissance et le besoin de contrôle.
Être à l’écoute de son corps et identifier les émotions refoulées
C’est la raison pour laquelle certaines douleurs peuvent apparaître sans que l’on n’en comprenne immédiatement les raisons, traduisant en réalité des émotions refoulées. « Ces tensions corporelles ne sont pas seulement des symptômes physiques : elles sont l’expression de notre vécu émotionnel. Lorsque nous ne parvenons pas à exprimer ce que nous ressentons, notre corps prend le relais », soulignent les experts. Ainsi, être à l’écoute de son corps, identifier la localisation de nos souffrances pour tenter d’en comprendre le sens, peut être une première étape vers la guérison, à la fois physique et mentale.