L’USFP met fin à sa participation à la motion de censure contre le gouvernement
L’Union socialiste des forces populaires a décidé de mettre fin à toute collaboration concernant la motion de censure envisagée par l’opposition pour retirer la confiance au gouvernement, portant un coup dur à cette initiative.
L’Union socialiste des forces populaires (USFP) suspend sa participation à la motion de censure visant à retirer la confiance au gouvernement, dénonçant un manque de sérieux et des divisions internes au sein de l’opposition. Cette décision fragilise une initiative politique majeure qui avait suscité un vif intérêt, tout en révélant les tensions persistantes entre les partis d’opposition.
Dans un communiqué obtenu par un média, le groupe socialiste à la Chambre des représentants justifie son retrait par un refus de « banaliser les mécanismes constitutionnels de contrôle » et déplore un « manque de respect envers l’opinion publique, qui suit attentivement ces démarches ». Il dénonce que la motion, initialement conçue comme un outil démocratique de contrôle collectif, a été réduite à une simple manœuvre comptable, visant des résultats rapides sans fondements solides.
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Le groupe socialiste déplore l’absence de dynamisme dans le processus, soulignant une « focalisation excessive sur des détails formels » qui a entravé toute avancée concrète. Il rappelle qu’il a été le premier à proposer cette motion fin 2023, puis à engager une coordination avec les autres composantes de l’opposition dès janvier 2024, tout en étant conscient que la majorité absolue pour son adoption serait difficile à réunir.
L’USFP regrette aussi que certains partis d’opposition aient préféré s’enliser dans des débats techniques et alimenter des fuites médiatiques, brouillant ainsi l’initiative au profit de leurs propres intérêts. Selon des sources, un point de blocage majeur a concerné la désignation du député chargé de présenter la motion.
Se revendiquant comme la force d’opposition la plus légitime, l’USFP affirme son rôle moteur dans cette démarche, malgré les contestations du PJD et du Mouvement populaire, avec lesquels elle entretient des divergences persistantes.
Cette décision suspend provisoirement une initiative qui avait suscité un grand intérêt, tout en mettant en lumière les divisions au sein de l’opposition marocaine.