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les pays du Sud proposent des modèles concrets et de bonnes pratiques

Les pays du Sud proposent aujourd’hui des modèles concrets et de bonnes pratiques en matière de droits humains, contribuant ainsi à la concrétisation de l’universalité des droits et libertés, a affirmé, jeudi à Rabat, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.

Lors d’une rencontre organisée dans le cadre du Salon international de l’édition et du livre (SIEL), Mme Bouayach a souligné qu’en dépit des défis, les pays du Sud ont su mettre en œuvre les principes de l’universalité à travers leur gestion de nombreuses problématiques liées aux droits de l’Homme.

Selon les organisateurs, la présidente du CNDH a précisé que l’universalité des droits est le fruit d’un consensus humain transcendant les cultures et les frontières, constituant un engagement éthique au-delà des contextes conjoncturels.

« Le débat sur l’universalité devient aujourd’hui indispensable face au recul rapide du système international des droits de l’Homme », a-t-elle estimé lors de cette rencontre, tenue sous le thème « L’universalité des droits de l’Homme: réalisation effective ou processus inachevé? ».

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A ce propos, Mme Bouayach a rappelé les profondes mutations que connaît la scène internationale, notamment la réduction des ressources et budgets alloués aux mécanismes onusiens des droits de l’Homme, la montée de discours hostiles aux droits et la négligence des valeurs humaines, « autant de défis majeurs pour les défenseurs des droits humains ».

De son côté, l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal a mis l’accent sur l’impact de cette régression sur la situation des femmes, en particulier dans la région du Sahel, notant que le changement doit émaner d’une transformation des cultures sociétales, et pas seulement des textes juridiques.

La femme est la première victime du recul des droits, a-t-elle fait remarquer, relevant qu’aucun progrès ne peut être réalisé dans un contexte où les lois ne sont pas appliquées et où les systèmes de valeurs excluent la moitié de la société.

Par ailleurs, la rencontre a été marquée par la présentation d’un ouvrage collectif restituant les réflexions et idées issues du Symposium international organisé les 7 et 8 décembre 2023 à Rabat à l’occasion du 75è anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, sur le thème « 30 engagements pour la dignité humaine : L’idéal humaniste universel est-il inachevé ? ». A cette occasion, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait adressé un message royal aux participants, dans lequel le Souverain a souligné l’impérieuse nécessité de continuer à réfléchir aux voies les plus efficaces pour assurer l’effectivité des principes énoncés dans cette Déclaration.

À noter que le CNDH participe à la 30e édition du SIEL avec un programme riche et varié réunissant experts, défenseurs des droits humains, représentants d’institutions, universitaires, acteurs de la société civile et enfants, en vue discuter de la culture et des expressions culturelles. Ce programme comprend la participation de 250 jeunes filles venues des 12 régions du Royaume, ainsi que 100 écrivains, acteurs et défenseurs des droits de l’Homme du Maroc et de l’étranger.

Il propose 70 activités, ateliers et conférences répartis sur cinq espaces du pavillon inclusif : un espace dédié aux enfants et leurs expressions, un autre à l’écriture et aux droits de l’Homme, un espace pour les expressions artistiques et créatives, un espace dédié aux conférences, et enfin un espace consacré aux publications.

Avec MAP

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