L’Alliance des États du Sahel établit un droit de douane commun
Hibapress
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont quitté la CEDEAO pour se réunir dans l’Alliance des États du Sahel (AES), ont mis en place un droit de douane commun de 0,5% sur les importations en provenance des pays non membres de leur Confédération.
Ces trois pays sahéliens ont instauré «un prélèvement confédéral AES (PC-AES) » commun sur les pays non membres de leur confédération et ceux avec qui ils n’ont pas d’accord douanier, indique une décision commune, signée par le chef d’Etat malien et président de l’AES, le général Assimi Goïta.
« Le taux du PC-AES est fixé à 0,5% de la valeur en douane des marchandises importées de pays tiers », précise la même source, notant que ce taux « peut être révisé par décision du collège des chefs d’Etat de la confédération AES ».
Selon le document, les ressources engendrées, à travers l’établissement de ce nouveau droit de douane commun, visent à financer particulièrement le fonctionnement des organes, les projets et programmes de l’AES ou toute autre dépense essentielle.
Le ministre malien de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, a souligné que ce droit de douane « n’est pas une charge supplémentaire », rappelant qu’ »on avait un prélèvement communautaire Cedeao qui était du même taux et qui s’appliquait sur la même base » .
Donc pour les usagers maliens, « c’est juste un transfert de ce prélèvement, ça n’impacte pas du tout les importations et ça n’impacte pas le coût également des denrées qui sont importées », a-t-il expliqué.
En janvier 2024, les trois pays ont quitté la CEDEAO, l’accusant entre autres, de ne pas les avoir assez aidés dans la lutte contre les violences terroristes. Une décision qui a pris effet une année après, soit le 29 janvier dernier.