Et si la fatigue chronique était causée par une inflammation digestive ?
La fatigue pourrait être causée par des inflammations. Celles-ci nous fatiguent mentalement et pourraient être à l’origine de ce manque d’énergie ressenti par certain·es.
Dormir plus de 7 heures et se réveiller fatigué·e. Ressentir un immense épuisement mental, sans savoir l’expliquer. Ces troubles pourraient en fait être liés à des processus inflammatoires, qui affectent le corps et le cerveau. C’est la docteure en médecine et spécialiste des neurosciences Elena Gallardo qui évoque cette théorie dans son livre, « De l’inflammation au bien-être », dans lequel elle affirme qu’« un corps enflammé est un cerveau enflammé ».
Le corps tout entier affecté
Les inflammations peuvent se déclencher face à ce que le corps perçoit comme une menace, comme une réaction du système immunitaire. Elles peuvent toucher le système digestif, la peau et le cerveau, causant une certaine démotivation, voire une sensation de tristesse. Car si des inflammations sont présentes dans le corps, le sommeil ne sera pas aussi réparateur qu’il le devrait, puisque le système nerveux est touché. « L’exposition continue au micro-stress génère un état d’inflammation de notre organisme », précise Elena Gallardo. Les phases de sommeil profond peuvent alors être perturbées, et la fatigue est toujours présente au réveil.
Mais ce n’est pas tout. Au-delà de la fatigue profonde, les inflammations pourraient parfois être à l’origine d’une sorte de brouillard mental. Le cerveau étant responsable de la gestion des émotions, et de toute pensée, ce traitement va se trouver affecté s’il est touché par une inflammation. Ce qui peut causer « des difficultés de concentration, un manque de fluidité verbale et une sensation d’immobilisation », affirme la chercheuse.
Réduire les risques d’inflammation
Pour mieux dormir et avoir plus d’énergie : tout commence, comme souvent, par la réduction des « doses de micro-stress ». Parfois insignifiants, ces micro-stress s’accumulent et peuvent attaquer le système immunitaire. Méditation, sport, et pratique de la pleine conscience sont les alliés parfaits pour ralentir le rythme et réguler le système nerveux. On chouchoute aussi le deuxième cerveau, en s’alimentant de manière saine et en évitant les plats préparés et autres aliments transformés. Enfin, Elena Gallardo confirme ce que nombre d’expert·es recommandent, à savoir d’éviter les écrans avant d’aller se coucher. « Votre cerveau est un consommateur avide de lumière, de sons et de mouvements », résume-t-elle, ces stimulations empêchant la relaxation nécessaire à un bon endormissement.