Santé

Du travail à la vie perso, le retour en grâce de la douceur dans nos quotidiens ?

Face à l’ agressivité des réseaux sociaux, à l’obsession de la performance, aux guerres chroniques, nous avons plus que jamais besoin d’elle. Celle que la psychologue clinicienne Jeanne Siaud-Facchin, autrice de « La Guérison émotionnelle » (éd. Odile Jacob), définit comme « une posture intérieure d’aller vers l’autre, vers la situation, plutôt que d’aller contre ». Une douceur qui apaise, loin de ses faux amis, la mièvrerie, le béni-oui-oui, les mots et sourires sirupeux, et dont feu la psychanalyste et philosophe Anne Dufourmantelle révélait, en 2013, la force dans son ouvrage de référence, « Puissance de la douceur » (éd. Payot). 

L’exergue de ce dernier était cette phrase de Marc Aurèle : « La douceur est invincible. » Et pourtant, à quoi tient-elle ? Un regard qui embrasse, un sourire aimant, la fugacité d’une caresse, une voix qui enveloppe… Gestes délicats, parfois minuscules, capable de désamorcer la brutalité, d’impressionner au point de calmer un courroux, d’annihiler un rapport de force. La philosophe Marie Robert, autrice du « Miracle du réconfort » (éd. Flammarion), l’illustre ainsi : « Si l’on est dans une grande colère, et que la personne en face de nous, au lieu de surenchérir, fait preuve de douceur, on est contraint de quitter le registre de l’énervement. »

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Déstabilisé, sidéré, désarmé. Et d’ajouter : « C’est un sujet politique, la douceur oblige à une autre manière de se comporter, de mettre de la conscience dans nos actes. » Jeanne

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