Dérapage verbal de Mohamed Ouzzine : le groupe istiqlalien dépose plainte (VIDEO)

Al Ayachi Ferfar, membre du groupe parlementaire de l’Istiqlal pour l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des représentants, a accusé le député du Mouvement populaire, Mohamed Ouzzine, d’avoir manqué à l’obligation de neutralité imposée par la présidence des séances parlementaires, conformément à la Constitution et au règlement intérieur de la première Chambre.

Dans une déclaration au Site Info, Ferfar a critiqué les propos de Mohamed Ouzzine, notamment l’expression « des modèles comme ça » (شي نماذج), qu’il juge offensante. Selon lui, cette attitude a contribué à créer une ambiance tendue lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, tenue lundi. Il estime que ce comportement découle d’un non-respect de la loi.

Le député a également laissé entendre que cet incident pourrait cacher des messages en rapport avec l’intention récente de certains partis de l’opposition de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Il a qualifié l’attitude d’Ouzzine de « provocatrice » et de tentative de « sonder le terrain ».

Ferkfar a affirmé que, si l’incident peut sembler relever d’une simple joute politique, il constitue aussi une forme de pression visant à entraver le travail de l’exécutif.

La remarque de Mohamed Ouzzine, qui présidait la séance, a provoqué un blocage, en réaction à une prise de parole spontanée de Ferfar. La phrase « regarde ces modèles » a suscité la colère des membres du groupe istiqlalien.

À l’issue de la séance, le groupe istiqlalien a déposé une plainte auprès du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, dénonçant le comportement du député du Mouvement populaire.

Le groupe a demandé un examen rapide des propos tenus par Ouzzine durant cette séance officielle, réclamant leur transmission à la Commission d’éthique. Dans sa requête, il précise que « le président de séance des questions orales du lundi 5 mai 2025, Mohamed Ouzzine, a utilisé des propos injurieux à l’encontre du député Al Ayachi Ferfar, incompatibles avec la dignité de cette institution constitutionnelle et contraires à ses usages, allant jusqu’à l’insulte publique ».