Dépensière ou économe ? Un psy analyse l’acheteuse qui sommeille en vous
Le « Dry January » porte bien son nom. Nous sommes en janvier et vous voilà à sec, totalement à sec. Après les folles dépenses de fin d’année, c’est ce moment où l’on se frappe la poitrine, à genoux, en prenant le ciel à témoin : « Mais qu’est-ce qui m’a pris de dépenser autant pour Noël ? Suis-je complètement folle ? Pourquoi, mon Dieu, m’as-tu condamnée à être une mauvaise gestionnaire de budget ? » Car, enfin, il faut se rendre à l’évidence. De même que certaines personnes souffrent de dysmorphie corporelle (elles se voient par exemple plus grosses qu’elles ne sont), vous souffrez de « dysmorphie financière », puisque vous voyez votre compte en banque plus gros qu’il n’est, rempli de bien plus d’argent que ce qu’on y trouve réellement.
Il se peut aussi que vous souffriez de dysmorphie dans l’autre sens, jugeant la taille de votre compte ridiculement petite, ce qui vous empêche de faire les dépenses que vous pouvez vous permettre (un trouble qui, du point de vue scientifique, porte le nom de « radinum aigütum »). Dans un cas comme dans l’autre, une chose est sûre : nous n’avons pas une vision juste de l’argent. Pour y voir plus clair, nous avons demandé au psychologue clinicien Joseph Agostini, auteur de « Je dépense comme je suis » (éd. Leduc), de commenter quelques situations quotidiennes.
Le syndrome de l’épicerie italienne
C’est, hélas, une situation bien connue: on entre, innocente, dans une épicerie